Macron aux start-up : l'Urssaf est "votre amie"

Emmanuel Macron s'exprimait mardi devant des entrepreneurs.
Emmanuel Macron s'exprimait mardi devant des entrepreneurs. © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP
Mardi, devant un parterre de dirigeants de start-up, le président de la République a vanté le rôle de la sécurité sociale. 

L'Urssaf, l'organisme de collecte des cotisations sociales, est "votre amie", a assuré mardi le président Macron devant un parterre de dirigeants de start-up, en vantant le rôle de la Sécurité sociale "quand on est malade, au chômage ou vieux".

Lors d'une rencontre à Paris avec des entrepreneurs à la Station F, pépinière géante de start-up, le chef de l'État a été interrogé par un entrepreneur qui jugeait que le poids des charges sociales l'empêchait de recruter. "Mon ennemi, c'est l'Urssaf", a dit celui-ci au président, suscitant de nombreux applaudissements dans une large assistance de près de 1.500 personnes.

"C'est grâce à l'Urssaf que vous payez parfois zéro". "Je suis obligé de vous le dire parce vous avez eu un vrai succès collectif et donc c'est mon travail de changer cette perception : votre amie, c'est l'Urssaf", lui a répondu Emmanuel Macron, s'attirant à son tour des applaudissements nourris. "Votre amie c'est l'Urssaf parce que c'est ce qui fait qu'en France, contrairement aux États-Unis, à l'Inde et beaucoup de pays fascinants de prime abord quand on parle de levées de fonds ou autre, le jour où vous êtes malade, au chômage, vieux, c'est grâce à l'Urssaf que vous payez parfois zéro dans beaucoup de ces situations", a poursuivi le chef de l'État.

"On oublie trop souvent de le dire", a-t-il plaidé. Dans les comparatifs entre pays, "il faut aussi qu'on regarde la vie avec un salaire", mais aussi "un coût de la vie" où sont inclus "les risques du quotidien".

Un peu plus tôt, le chef de l'État avait écarté de nouvelles aides fiscales à l'investissement dans les start-up pour les particuliers, en rappelant la réforme de l'impôt sur la fortune et l'introduction d'une "flat tax" afin de favoriser les entrepreneurs et investisseurs. "Je (ne) vais pas créer en plus des avantages fiscaux", avait-il justifié.

Macron promet une "start-up d'État" post-glyphosate. Emmanuel Macron a également annoncé que la France s'apprêtait à créer une "start-up d''État" pour donner une visibilité aux agriculteurs qui abandonnent ou n'utilisent pas de glyphosate.

"On fera l'annonce dans quelques jours ou quelques semaines, moi j'ai demandé (cette start-up) aux équipes (...), parce que je ne lâche jamais une bataille", a-t-il affirmé, interrogé sur sa politique de sortie du glyphosate en trois ans.  "Créons une start-up d'État, qu'on va incuber, on va voir comment on l'appelle" avec un message disant "'je m'engage contre le glyphosate'", a expliqué le président de la République.

"Tous les agriculteurs qui sont prêts à y aller s'inscrivent, rendent la chose visible, mettent la pression sur les autres, créent de la traçabilité pour dire tout ce qui est fait sans glyphosate", a-t-il poursuivi.