Législatives : Marine Le Pen largement favorite, Emmanuel Macron très confiant

Marine Le Pen et Emmanuel Macron sont confiants, chacun pour des raisons différentes.
Marine Le Pen et Emmanuel Macron sont confiants, chacun pour des raisons différentes. © AFP
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et Thibaud Le Meneec , modifié à
Dans un sondage, Marine Le Pen récolterait 44% des voix dans la 11ème circonscription du Pas-de-Calais. De son côté, Emmanuel Macron vise "plus de 400 députés".

Duels attendus, histoires décalées, déclarations fracassantes… Avec "L'œil des législatives", suivez chaque jour sur Europe1.fr le meilleur de la campagne.

#Le sondage du jour : Marine Le Pen très bien placée dans le Pas-de-Calais

Elle avait échoué d'un rien en 2012, s'inclinant devant son adversaire socialiste à 118 voix près. Cinq ans plus tard, la voix semble bien plus dégagée pour la présidente du Front national, qui se représente dans la même circonscription. D'après un sondage Ipsos pour La Voix du Nord, publié mercredi, Marine Le Pen récolterait 44% des suffrages au second tour, loin devant ses concurrents La République en Marche! (15,5%), Parti socialiste (14,5%) et la France insoumise (13,5). De quoi disposer, a priori, d'un boulevard pour l'Assemblée nationale au second tour, même si le sondage n'a testé aucun hypothèse pour le 18 juin.

#La pause Lab : aucune sanction avant le premier tour pour les sulfureux députés FN

Des sanctions, oui, mais pas avant le premier tour des législatives qui a lieu dimanche. C'est ce qu'a indiqué Wallerand de Saint-Just, dans une interview sur France Bleu Paris repérée par Le Lab. Le trésorier du Front national était interrogé sur la centaine de candidats FN aux législatives épinglés par une enquête de BuzzFeed sur leurs propos racistes, antisémites ou homophobes. "On peut les comprendre", a précisé le candidat FN à Paris à propos de ces dérapages.

#Le pronostic du jour : Macron prédit une vague… Macron

Emmanuel Macron aurait-il peur d’être victime de son succès ? Selon Le Canard Enchaîné de mercredi, le président de la République prédit certes une vague La République en marche (LREM) aux élections législatives, mais s’inquièterait de son ampleur. "Nous allons avoir beaucoup d'élus, presque trop, plus de 400, il va falloir les encadrer de près pour éviter le foutoir", a glissé le chef de l’Etat. Même inquiétude - feinte ou réelle - chez Jean-Paul Delevoye, président du comité d’investiture de LREM. "Nous risquons d’être dépassés par l’ampleur de notre succès. Des dizaines de députés pourraient poser problème, ne serait-ce que par leurs activités de conseils. Il va falloir surveiller tout ça", a-t-il admis. Des soucis relatifs toutefois, et qu’aimeraient sans doute connaître Les Républicains et le Parti socialiste, sous la menace d’une lourde défaite au soir du 18 juin.

#Les déclas du jour : le dépit des sortants à l’étranger

Les députés sortants des circonscriptions des Français de l’étranger ont du mal à se remettre des résultats du premier tour. La plupart ont subi une déroute et s’acheminent vers une élimination au soir du second tour. "On s’attendait à une vague, c’est un tsunami", commente dans Le Figaro Thierry Mariani, qui a obtenu 18,78% des voix dans la 11ème circonscription, celle de l’Asie et de la Russie. J’ai quitté le gouvernement pour faire campagne, dormi dans des auberges de jeunesse, voyagé en bus… Mais j’ai l’impression que tout cela ne compte pas…", se désole de son côté Axelle Lemaire, 9,83% des voix dans la troisième circonscription (Europe du Nord). "Les électeurs sont prêts à voter pour n’importe qui, ça va être l’armée des clones à l’Assemblée", persifle l’ex-secrétaire d’Etat au Numérique.

Mais la palme de la réaction la plus amère revient sans doute à Alain Marsaud, sortant dans la 10ème circonscription (Moyen-Orient/Afrique). L’homme n’a recueilli que 18,89% des suffrages. Il évoque ainsi ses électeurs, qui se sont massivement abstenus : "Ils ont préféré aller à la plage, qu’ils y restent pendant cinq ans !"

#La mission du jour : il faut sauver le soldat NKM

Nathalie Kosciusko-Morizet est en fâcheuse posture dans la deuxième circonscription de Paris. Dans un territoire réputé imperdable pour les Républicains, la candidate est pourtant donnée battue pas son adversaire de LREM, Gilles Le Gendre. Alors deux anciens Premiers ministres sont venus à sa rescousse. Alain Juppé mardi, qui s’est même déplacé à la rencontre des électeurs. Et surtout François Fillon mardi soir. Très discret depuis sa défaite au premier tour de la présidentielle, le député sortant de la circonscription a envoyé sur Twitter un texte de soutien remarqué à NKM.

Ecoutez le reportage de Théo Maneval sur la venue d'Alain Juppé au côté de Nathalie Kosciusko-Morizet :


Législatives : Juppé au chevet de NKM en...par Europe1fr