Le Drian voit une fenêtre "d'opportunité" pour dialoguer avec la Russie

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Jean-Yves Le Drian voit "une fenêtre d'opportunité" pour établir un dialogue avec la Russie. © MOHAMMED AL-SHAIKH / AFP
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Jean-Yves Le Drian, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères après avoir été celui de la Défense, a confié au journal "Le Monde" que la France et la Russie doivent "pouvoir avancer" ensemble sur le dossier syrien.

Dans une longue interview accordée au journal Le Monde, Jean-Yves Le Drian, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères d'Édouard Philippe, est revenu sur les dossiers qui font l'actualité du Quai d'Orsay.

Vers "une nouvelle méthode" de dialogue avec la Russie ? Quelques semaines après la rencontre à Versailles entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine, Jean-Yves Le Drian a notamment estimé "qu’il y a une fenêtre d’opportunité" pour établir un véritable dialogue avec la Russie sur la question syrienne.

"Avec une nouvelle méthode, consistant à établir une base de principes robustes et qui me semblent incontestables, sans établir de préalables rhétoriques mais en créant de nouvelles passerelles entre les différents acteurs, on doit pouvoir avancer", explique-t-il au Monde.

Les sanctions envers la Russie "réversibles". Il a par ailleurs rappelé son souhait de voir les différents acteurs prendre conscience que "les sanctions [envers Moscou] peuvent être réversibles à partir du moment où les choses avanceraient."

Les deux parties devront toutefois s'accorder sur le rôle futur de Bachar al-Assad. "Le réalisme c’est de ne pas faire du départ de Bachar Al-Assad un préalable à la négociation ", estime Jean-Yves Le Drian, avant de faussement s'interroger : "Vous avez entendu les Russes dire que Bachar al-Assad représente l’avenir de la Syrie ?", voulant par la même pointer des positions moins antagonistes qu'il n'y paraît.

Le Drian promet une réaction en cas de nouvelle attaque chimique. Jean-Yves Le Drian ne va pas jusqu'à faire de Bachar al-Assad un allié de la France contre le terrorisme, rappelant même que "nous réagirons" si des preuves d'une nouvelle attaque chimique menée par le régime syrien apparaissaient.