Vittel 1280 1:20
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Mélanie Nunes, édité par R.Da.
Europe 1 a suivi sur les routes de France des soutiens d'Emmanuel Macron, à la reconquête des électeurs dégoûtés par la politique.
REPORTAGE

Sur tous les fronts ! Les partisans d’Emmanuel Macron continuent de faire campagne pour convaincre à gauche, à droite, et même à l'extrême-droite. Europe 1 s’est rendu à Vittel, où trois amis, qui travaillent d’ordinaire à New York, ont fait escale à bord de la caravane d'En Marche!. Le mouvement de l’ancien ministre de l’Économie organise un tour de France des petites villes, où le Front national réalise une percée depuis 2012.

Leur périple : 100 km par jour pendant trois mois à bord de leur camionnette un peu cabossée. Pour ces trois compagnons de route venus des Etats-Unis, l'élection de Donald Trump en novembre dernier a été un électrochoc. Désormais, ils tentent de convaincre qu’Emmanuel Macron est le bon candidat.

"Ils mangent tous dans la gamelle". "Vous connaissez Emmanuel Macron, ce qu’il propose ?" Tracts à la main, Violaine essaye d’intéresser les dégoûtés de la politique, surtout depuis l’affaire Fillon. "Et c’est Macron qui va changer en sortant de la grande finance et tout ça, qui va faire quelque chose ?", interroge un passant. "Les mecs s’achètent des résidences secondaires… qu’ils continuent comme ça, vous savez ce qui va se passer ? On va se taper Le Pen. Une fois qu’ils sont dedans, ils mangent tous dans la gamelle, comme les copains !", s’indigne-t-il. 

La menace FN. "Il y a certains commentaires qui disent que la chute de Fillon profite à Macron. Il y a peu d’électeurs Fillon qui vous diront, je vais rester sur Fillon et j’en suis sûr", soutient Violaine auprès d’Europe 1. Autour de la camionnette, il n’y a pas que des orphelins de droite, beaucoup de socialistes sont également tentés par le vote utile. "En aucun cas je ne veux de Marine Le Pen ou de François Fillon, il n’y a qu’un homme qui peut battre ces gens-là, c’est monsieur Macron", explique Edouard, un militant socialiste dont le petit village de 600 habitants a mis le FN en tête aux dernières élections. "On ne veut pas que cela recommence à la présidentielle", souffle-t-il.