Juppé vainqueur de la primaire, "c'est Le Pen (gagnante) aux législatives", estime Cambadélis

"Si Nicolas Sarkozy est trop à droite pour la France, Alain Juppé est nulle part", estime Jean-Christophe Cambadelis.
"Si Nicolas Sarkozy est trop à droite pour la France, Alain Juppé est nulle part", estime Jean-Christophe Cambadelis. © FRANCOIS GUILLOT / AFP
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avec AFP
"Alain Juppé est nulle part (...) Je comprends que Marine Le Pen l'épargne", raille le premier secrétaire du PS dans "Le Figaro" daté de samedi. 

Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, estime que si Alain Juppé remportait la primaire de la droite cette année, s'ensuivrait une victoire de Marine Le Pen aux législatives en 2017, dans une interview parue samedi dans Le Figaro.

"Je comprends que Marine Le Pen l'épargne". Face à l'éventualité de votes de gauche à la primaire, le numéro un socialiste attaque: "Alain Juppé aux primaires, c'est Marine Le Pen aux législatives... Car si Nicolas Sarkozy est trop à droite pour la France, Alain Juppé est nulle part. Trop centriste sur l'identité pour la droite, trop ultra-libéral sur le social pour la gauche. Et je comprends que Marine Le Pen, dans ces conditions, l'épargne".  

L'épineuse question des primaires. Interrogé sur certains appels à voter aux primaires de la droite et du PS pour empêcher un duel Hollande-Sarkozy, Jean-Christophe Cambadélis affirme: "Alain Juppé n'est pas à ce point menacé qu'il déclenche une avalanche de parjures abjurant les valeurs de la gauche pour le sauver". Le député de Paris récuse aussi l'hypothèse de votes significatifs d'électeurs de droite à la primaire organisée par le PS en janvier. "Tout cela est construction", balaye-t-il.

"Une supercherie intellectuelle". Ces derniers temps, Nicolas Sarkozy, toujours distancé dans les sondages par Alain Juppé, s'en prend de plus en plus violemment aux électeurs de gauche susceptibles de voter à la primaire de la droite, les juppéistes dénonçant en retour "une supercherie intellectuelle". L'ancien président de la République a de nouveau accusé mercredi le maire de Bordeaux de "faire des compromis avec la gauche" pour gagner la primaire de la droite, un "mensonge" et une "déloyauté" qui "ne conduirait pas à la rupture avec la politique de François Hollande".