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Maxime Dewilder , modifié à
Jean-Charles Brisard, président du Centre d'analyse du terrorisme, a abordé vendredi sur Europe 1 les nouvelles formes de terrorisme.
INTERVIEW

Tuerie à la préfecture de Paris, attentat contre une synagogue à Halle, en Allemagne, agression au couteau dans un centre commercial à Manchester, en Angleterre… Jean-Charles Brisard, président du Centre d'analyse du terrorisme, est revenu vendredi au micro d'Europe 1 sur les récentes attaques commises en Europe, en insistant sur la forme, relativement nouvelle, que prend aujourd'hui le terrorisme en France et à l'étranger.

"Plus de 50% des individus qui sont passés à l'acte en France, depuis 2013, étaient inconnus des fichiers des services de renseignements", souligne-t-il. "Le système est perfectible. On doit adapter nos dispositifs à la réalité du terrorisme tel qu'il s'exprime aujourd'hui et depuis plusieurs années maintenant : un terrorisme diffus, local et extrêmement difficile à prévoir, à anticiper et à prévenir."

"Il faut s'appuyer sur les acteurs locaux comme les maires"

Jean-Charles Brisard prévient également que "l'État et les services de renseignements ne peuvent pas tout". Selon lui, "il faut s'appuyer sur d'autres capteurs, d'autres acteurs de terrain sur le plan social, éducatif, scientifique ou religieux et notamment sur les acteurs locaux comme les maires".

Le directeur du Centre d'analyse du terrorisme égratigne aussi la Commission nationale de l'information et des libertés, la Cnil  : "Il faut aller beaucoup plus loin et beaucoup plus vite en levant des blocages qui existent dans notre pays. La Cnil, par exemple, bloque un certain nombre d'innovations technologiques qui permettraient de renforcer la sécurité de nos concitoyens au quotidien."