Immigration : Emmanuel Macron et Giuseppe Conte veulent une "organisation avec les pays de transit"

Le président français a proposé à son homologue italien une remise à plat de la politique d'asile en Europe.
Le président français a proposé à son homologue italien une remise à plat de la politique d'asile en Europe. © Ian LANGSDON / POOL / AFP
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Europe1.fr avec AFP
Emmanuel Macron a reçu vendredi à l'Elysée le chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte après une semaine de tensions entre Paris et Rome autour du sort de l'Aquarius. Les deux hommes ont scellé leur réconciliation.

Après une semaine de tensions autour du sort de l'Aquarius, l'heure est à l'apaisement entre la France et l'Italie. Emmanuel Macron et le chef du gouvernement italien Guiseppe Conte ont voulu afficher une forme de réconciliation vendredi après leur déjeuner à l'Elysée. À leurs yeux, la solution à la crise migratoire ne peut être qu'européenne.

"Ne soyons pas hypocrites". Le chef de l'État français a appelé à travailler davantage avec les pays de départ ou de transit comme la Libye. "Il faut bien voir que dans le cas de l'Aquarius, le drame commence avant, dès le départ des cotes libyennes", a-t-il insisté. "Ce que l'on doit essayer de prévenir ensemble, c'est que des femmes et des hommes ne prennent des embarcations de fortune dans les eaux libyennes, avant d'aller rejoindre des embarcations mises à disposition par des ONG qui les prennent en charge quand ils arrivent dans les eaux internationales. Le risque terrible est déjà pris dès le début, ne soyons pas hypocrites. Il ne commence pas quand le bateau arrive dans quelque eau européenne, quelle qu'elle soit", a martelé Emmanuel Macron.

"Trouver une organisation avec les pays de transit". Pour le président français, "nous devons trouver sur ce sujet une organisation avec les pays de transit, éviter ces situations humanitaires insoutenables et pouvoir organiser les choses en toute sécurité". Le président français a promis de profonds changements dans la politique migratoire européenne, cela fera l'objet d'un Conseil européen fin juin à Bruxelles.