Commission d'enquête de l'Assemblée sur Benalla : Griveaux dénonce un "tribunal politique"

Le porte-parole de l'Élysée s'est interrogé sur la "déontologie" de la commission qui a auditionné lundi le ministre de l'Intérieur et le préfet de police de Paris.
Le porte-parole de l'Élysée s'est interrogé sur la "déontologie" de la commission qui a auditionné lundi le ministre de l'Intérieur et le préfet de police de Paris. © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Le porte-parole de l'Élysée s'est interrogé sur la "déontologie" de la commission qui a auditionné lundi le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb et le préfet de police de Paris Michel Delpuech. 

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a qualifié de "tribunal politique" et s'est interrogé sur la "déontologie" de la Commission d'enquête parlementaire de l'Assemblée nationale qui a auditionné lundi Gérard Collomb et le préfet de police de Paris Michel Delpuech dans le cadre de l'affaire Benalla. "Une Commission d'enquête parlementaire, ce n'est pas un tribunal politique, et aujourd'hui c'était un tribunal politique", a-t-il déclaré sur LCI.

"Quand vous avez dès ce matin, avant même que les auditions ne se soient déroulées, le co-rapporteur, Guillaume Larrivé, qui explique qu'on à affaire à une milice parallèle, à une organisation souterraine, et que c'est une affaire d'État, moi je m'interroge sur la déontologie de cette commission", a poursuivi le porte-parole du gouvernement.

"Il y a 155 questions qui ont été posées". La Commission d'enquête de l'Assemblée nationale a auditionné lundi le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb et le préfet de police de Paris Michel Delpuech dans le cadre de l'affaire Benalla. "Un exercice important s'est tenu à l'Assemblée", a relevé Benjamin Griveaux. "Il y a 155 questions qui ont été posées (...), 114 par l'opposition qui peut faire valoir ses positions", a-t-il encore pointé. Le ministre de l'Intérieur a nié avoir commis une quelconque faute, en imputant les éventuels manquements notamment au préfet de police, qui s'est défendu et a renvoyé l'Élysée et la Place Beauvau à leurs responsabilités.

"Ce n'est pas sérieux". Quid de l'argument employé par Gérard Collomb, selon lequel c'était à l'autorité hiérarchique d'Alexandre Benalla, à savoir l'Élysée, de porter les faits en justice ? "J'entends l'argument. Et j'entends également l'argument employé vers le ministre de l'Intérieur renvoyant également vers le préfet de police, puisque les faits se sont déroulés à Paris", a répondu Benjamin Griveaux. Emmanuel Macron doit-il être auditionné par les Commissions d'enquête comme le demandent notamment Jean-Luc Mélenchon (LFI) et Benoît Hamon (Générations) ? "Ce n'est pas sérieux", a répondu Benjamin Griveaux.

Benalla n'était pas "en charge de la sécurité" de Macron

Benjamin Griveaux a affirmé qu'Alexandre Benalla n'était pas "en charge de la sécurité du président de la République" Emmanuel Macron. "Ça n'est pas lui qui est en charge de la sécurité du président de la République", a-t-il déclaré. "Les personnes qui assurent la sécurité du président de la République, c'est la police, la gendarmerie". Alexandre Benalla "participe au dispositif mais il n'en assure pas la responsabilité. Il est présent physiquement mais c'est la police et la gendarmerie qui assurent depuis le premier jour de la présence d'Emmanuel Macron à l'Élysée sa sécurité", a poursuivi le porte-parole du gouvernement.