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Jacques Serais / Crédits photo : Victor Joly / DPPI via AFP , modifié à
"Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille". Cette phrase de Jacques Chirac, Emmanuel Macron peut la reprendre à son compte. Après la loi immigration, le chef de l’État se retrouve de nouveau face à une crise. Le mouvement de contestation des agriculteurs s’amplifie alors qu’il y a une semaine encore, il cherchait à lancer un nouveau départ.

Emmanuel Macron pensait qu'après la rentrée de janvier passée, il pourrait enfin prendre du champ. Après la nomination du nouveau gouvernement, après la conférence de presse organisée pour instiller un nouveau souffle au second quinquennat, le chef de l’État devait désormais avoir les mains libres pour se concentrer pleinement sur l’international. Mais il n’en est finalement rien. Emmanuel Macron se retrouve à subir son agenda.

Un décalage avec ses concitoyens

En total décalage avec la tension qui gagne le pays, le président prendra ce jeudi la direction de New Delhi, en Inde, où il assistera à la fête nationale indienne. S’il sera de retour à Paris ce week-end, dès mardi, il sera de nouveau à l’étranger en Suède pour une visite d’État à l’invitation de sa Majesté le roi.

Seule éclaircie espérée par l’entourage présidentielle dans cette séquence confuse : la décision du Conseil constitutionnel ce mercredi au sujet de la loi immigration. L’exécutif compte sur les Sages pour raboter les concessions faites à la droite.

Mais "pas de quoi pavoiser" tempère un conseiller. De nouvelles statistiques sur l’immigration dans l'Hexagone seront dans le même temps rendues publiques par la Direction générale des étrangers en France. Et comme depuis le début de l’ère Macron, ces chiffres ne seront pas bons.