Benoît Hamon : "Il faut que la gauche se lève" sur la question migratoire

Benoît Hamon, Europe 1, 1280
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Grégoire Duhourcau , modifié à
Interrogé par Audrey Crespo-Mara sur Europe 1, Benoît Hamon s'est indigné de voir les réfugiés faire "l’objet d’une indifférence totale des gouvernements libéraux, ou alors d’une hostilité totale des gouvernements de type fasciste".
INTERVIEW

"Sur une question comme celle-là, on doit spontanément se retrouver." Cette question à laquelle Benoît Hamon a fait référence lundi au micro d'Audrey Crespo-Mara sur Europe 1, c'est celle de l'immigration. Et pour l'instant, ce n'est visiblement pas le cas, puisque Jean-Luc Mélenchon n'a pas souhaité signer le "manifeste pour l'accueil des migrants", lancé par 150 personnalités.

"Les réfugiés font l'objet d'une indifférence totale ou d'une hostilité totale." "Je ne suis pas d'accord pour faire de l'immigration la question centrale des élections (européennes, ndlr) qui arrivent", s'est justifié le leader de La France insoumise. Un point de vue que ne partage pas Benoît Hamon, qui appelle à "des combats politiques communs" et souhaite s'inscrire "dans une dynamique qui est d’abord citoyenne" lors de ces élections.

"Au moment où ceux qui sont le plus en danger, c’est-à-dire les réfugiés, qui font l’objet d’une indifférence totale des gouvernements libéraux, ou alors d’une hostilité totale des gouvernements de type fasciste, comme on peut connaître en Italie, il faut que la gauche se lève", s'exclame le fondateur du mouvement Génération.s.

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"Retrouvons-nous sur des combats politiques fondamentaux." "Ça commence par les réfugiés, puis viendra le tour des étrangers chez nous, puis viendra le tour d’autres minorités. Mais si nous laissons tomber ces digues-là, ça finira par nous submerger. C’est la raison pour laquelle je dis, à tous ceux qui se disent de gauche, plutôt que de regarder qui signe quoi, retrouvons-nous sur des combats politiques fondamentaux", appuie l'ancien candidat socialiste à l'élection présidentielle.

Benoît Hamon s'inquiète de voir "les fascistes aux portes du pouvoir partout". "Je veux être du côté de ceux qui disent : 'Nous ne les laisserons pas passer'", lâche-t-il en guise de conclusion.