Arbitrage budgétaire : Mélenchon dénonce "une saignée de l'Etat et des services publics"

"Petit à petit l'Etat social se dissout", estime Jean-Luc Mélenchon.
"Petit à petit l'Etat social se dissout", estime Jean-Luc Mélenchon. © JAVIER SORIANO / AFP
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avec AFP
"Maintenant ça va être terrible, ça va être très dur pour les gens, par pour lui (Edouard Philippe) mais pour ceux qui n'auront plus leurs prestations de toutes sortes", a déclaré dimanche le député LFI.

Jean-Luc Mélenchon a dénoncé dimanche à Marseille la "saignée de l'Etat et des services publics" prévue selon lui par le gouvernement, qui a dévoilé de nouvelles mesures d'économies budgétaires. Edouard Philippe a notamment annoncé dans une interview au Journal du Dimanche une augmentation moins importante (0,3%) de trois prestations sociales - pensions de retraites, aide personnalisée au logement (APL), allocations familiales - que l'augmentation de l'inflation (1,6% en 2018 selon l'Insee).

"Ça va être très dur pour les gens." "Ça va être une saignée de l'Etat et de tous les services publics", a assuré le leader de la France insoumise en marge d'une commémoration de la libération de Marseille en 1944. "Maintenant ça va être terrible, ça va être très dur pour les gens, par pour lui (Edouard Philippe) mais pour ceux qui n'auront plus leurs prestations de toutes sortes", a-t-il dit. Le gouvernement a fait des arbitrages pour pallier une croissance moins forte que prévue en 2019, à 1,7% contre 1,9% attendu jusqu'à présent.

 

"Petit à petit l'Etat social se dissout." "Leur budget va être de plus en plus intenable et se faire toujours au même prix, petit à petit l'Etat social se dissout, et l'Etat administratif s'effondre, puisqu'il y a moins d'argent qui rentre dans les caisses, (...) avec notamment 4,5 milliards d'euros donnés avec la suppression de l'Impôt sur la fortune (ISF)", a estimé Jean-Luc Mélenchon.

"On va avoir une année tumultueuse." "Emmanuel Macron est absolument illuminé par l'idée que le secteur privé va remplacer le secteur public qui est de trop", a-t-il continué. "Ce qui a marché c'est les formules inverses : dans les quelques pays où on a fait de la relance de la consommation et où on a conforté l'Etat, les choses vont mieux, comme au Portugal", a-t-il pointé. "Nous avons une occasion avec les européennes de leur dire ce qu'on en pense, de s'y opposer. On va avoir une année tumultueuse", a conclu Jean-Luc Mélenchon, au lendemain de son discours de rentrée aux "Amfis d'été" de LFI qui se terminent dimanche.