Jordan Bardella sur Europe 1 2:05
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Anaïs Huet , modifié à
Jordan Bardella, tête de liste RN aux Européennes, s'est réjoui sur Europe 1 de la décision du Sénat de saisir la justice dans l'affaire Benalla.
INTERVIEW

Entre le Sénat et l'Élysée, le torchon brûle. La chambre haute a choisi jeudi de saisir la justice non seulement du cas de l'ancien collaborateur de l'Élysée, mais aussi de ceux de trois hauts responsables de la présidence

Au micro d'Audrey Crespo-Mara, vendredi sur Europe 1, Jordan Bardella, tête de liste RN aux Européennes, s'est "félicité que les sénateurs aient fait leur job." "Le Sénat a parfaitement joué son rôle aujourd'hui, qui est celui d'accompagner la construction de la loi, mais aussi de contrôler l'action de l'exécutif. Nous leur tirons notre chapeau", a-t-il réagi.

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"On n'est pas dans un jeu politique". Pour l'élu RN, la décision du Sénat n'a rien de politique, contrairement à ce qu'affirment plusieurs membres du gouvernement et de la majorité. "L'affaire Benalla est un scandale d'État", martèle-t-il. "On n'est pas dans un jeu politique. L'affaire Benalla est extrêmement grave, et ça dit beaucoup de la manière dont Emmanuel macron conçoit le pouvoir. À partir du moment où son plus proche collaborateur s'est livré à des violences, et a menti devant une commission d'enquête parlementaire, ça pose des problèmes de démocratie."

"Que Monsieur Benalla réponde de ses actes devant la justice". Jordan Bardella renvoie à la responsabilité du président de la République. "Ce n'est pas l'affaire Benalla, c'est l'affaire Macron. C'est assez marrant d'entendre [le chef de l'État] nous parler d'influence étrangère pour les 'gilets jaunes' alors que, semble-t-il, l'influence étrangère était à côté de lui à l'Élysée. Monsieur Benalla a, semble-t-il encore une fois, négocié des contrats avec des oligarques russes, et a violé son contrôle judiciaire. Il est temps que l'on aille au bout de cette affaire, que Monsieur Benalla réponde de ses actes devant la justice", exhorte le candidat RN. "J'ai entendu Monsieur Castaner parler désormais d'impunité totale à l'égard des 'gilets jaunes', il serait bien qu'il en soit de même avec les collaborateurs du président de la République."