À la Baule, les militants LR saluent la primaire apaisée

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© JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
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M.B. et Aurélie Herbemont , modifié à
La multiplication des attaques personnelles entre candidats les avait inquiétés. Le climat plus apaisé de l'université d'été de la Baule, ce week-end, rassure les militants Les Républicains.

Les militants Les Républicains avaient de quoi être inquiets avant l'université d'été organisée par le parti, ce week-end, à La Baule. De François Fillon à Alain Juppé, en passant par Nicolas Sarkozy et Bruno Le Maire, les candidats à la candidature à droite étaient passés maîtres dans l'art de la phrase assassine et du tacle bien senti, faisant craindre que la primaire vire au pugilat.

François Fillon se rachète. Mais la première journée du campus des Républicains, samedi, a rassuré tout le monde. S'il y a eu des critiques, elles se sont (généralement) concentrées sur les programmes des uns et des autres. Et les discours ont été (un peu) moins virulents, à l'instar de celui de François Fillon. Certes, l'ancien Premier ministre n'a pas retenu tous ses coups contre l'ex-chef de l'État, affirmant par exemple que les institutions avaient été décrédibilisées "par des affaires judiciaires" alors que Nicolas Sarkozy est précisément mis en examen dans deux d'entre elles.

Mais la semaine dernière, le député de Paris était allé beaucoup plus loin. "Qui imagine un seul instant le général de Gaulle mis en examen ?", s'était-il interrogé lors de son discours de rentrée, à Sablé-sur-Sarthe. "Avoir une haute idée de la politique signifie que ceux qui briguent la confiance des Français doivent en être digne. Ceux qui ne respectent pas les lois de la République ne devraient pas pouvoir se présenter devant les électeurs." Pour Jacques, militant LR, François Fillon "a eu un excellent comportement" à La Baule, avec un discours "nettement mieux" que le précédent. "Les attaques personnelles ne servent à rien, c'est stérile."

Souviens-toi en 2012. Sans surprise, le code de bonne conduite proposé par Alain Juppé samedi est plébiscité. Les militants ont tous en tête le désastre du conflit interne qui, en 2012, avait déchiré ce qui s'appelait encore l'UMP. "On n'a pas envie de revivre la guerre Copé-Fillon", explique un jeune homme. "Pour nous, c'est très important que les candidats se conduisent bien. Il faut qu'ils aient du respect pour les Français et pour les militants Les Républicains." Important pour ne pas refaire les erreurs passées, mais aussi pour préparer l'avenir. Car après la primaire, il faudra bien se ranger tous derrière le vainqueur. "Il faut faire quelques efforts, il est temps de se rassembler pour faire quelque chose pour le pays", abonde une femme.

"J'espère qu'à un moment, il va y avoir un sursaut de conscience parce que ce sont des présidentielles qui sont en jeu", rappelle une autre. "Attention à ne pas commettre l'irréparable, à ne pas aller trop loin dans les petites piques car cela les décrédibilise complètement." Il ne manque plus que le discours de Nicolas Sarkozy, prévu à 13 heures dimanche, pour savoir si cet appel au calme sera entendu jusqu'au bout.