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R.Da. , modifié à
Le maire de Bordeaux, candidat à la primaire de la droite et du centre, a estimé au micro d'Europe 1 que la France avait besoin d'un homme de "sang-froid" pour être réformée.
INTERVIEW

Doyen de la primaire de la droite et du centre, Alain Juppé a cherché à s'imposer tout au long de la campagne de la droite et du centre comme la figure du rassembleur. Un positionnement que n’ont pas manqué de railler certains de ses concurrents. "Alain Juppé est obsédé par le rassemblement. C'est respectable, mais cela se fait au détriment d'une clarification programmatique et idéologique", a notamment estimé à son encontre François Fillon.

"Garder son sang-froid". "L’autorité ça n’est pas l’agitation, voilà ma réponse", tranche Alain Juppé, invité dimanche du Grand Rendez-vous d’Europe1/Les Echos/I-télé. Le maire de Bordeaux veut assumer sa modération sur de nombreux sujets. "La modération ça n’est pas facile, c’est extrêmement difficile de garder son sang-froid et de proposer des solutions équilibrée. C'est extrêmement facile de se précipiter aux extrêmes, et c'est ce qui se passe aujourd'hui", a-t-il déclaré.

Ne pas céder à la pression médiatique. "La société française a besoin d’un homme qui la rassure", explique Alain Juppé qui veut incarner "une autorité qui ne soit pas l’autoritarisme". "Se précipiter pour légiférer a tout propos, hors de propos, et céder à la pression médiatique, c’est ça qui conduit à l’échec."

Un seul mandat en cas de victoire.Le maire de Bordeaux reste en tête des sondages malgré l'entrée en campagne tonitruante de son principal adversaire Nicolas Sarkozy, en début de semaine. Il a néanmoins tenu à rassurer les électeurs sur son programme et sa capacité à réformer. "J'annoncerai la couleur avant, pas après l'élection", annonce Alain Juppé, évoquant "des réformes qui parfois n'auront pas un goût de miel". "Deuxièmement, je publierai avant l'élection présidentielle un certain nombre de textes, ordonnances ou lois qui seront mises en vigueur rapidement". "Troisièmement, je gouvernerai vraiment. Aujourd'hui les ministres qui tiennent vraiment leur administration, on les compte vraiment sur les doigts de la main"."Je ne serai pas obsédé par ma réélection et ma cote de popularité, parce que je ne ferai qu'un mandat", conclut-il.