Les Toulousains qui ont participé à une "votation" sur le droit de vote et d'égibilité, aux élections locales, des étrangers non-communautaires, s'y sont dits favorables à une écrasante majorité, apprend samedi la Ligue des droits de l'Homme. La "votation citoyenne", qui n'a pas de valeur légale, a attiré 2.802 votants entre mercredi et samedi, selon Jean-François Mignard, un des responsables locaux de la LDH. Parmi ces derniers, 2.596, soit 93,15%, se sont dits favorables au droit de vote et d'égibilité des étrangers issus de pays non membres de l'Union européenne et 191, soit 6,85%, se sont prononcés contre, a-t-il ajouté, précisant que 15 bulletins nuls avaient été enregistrés. La votation était organisée par le Conseil toulousain des résidents étrangers (CoTRE), un organisme consultatif mis en place il y a deux ans par la municipalité socialiste, et par la LDH. "Cette votation n'a pas vocation à donner une image exacte de l'opinion mais elle confirme une tendance lourde, celle que cette idée entre petit à petit dans les esprits", a-t-il poursuivi. "Ce n'est pas un vrai référendum mais une manière d'interpeller les élus".