Après le choc de la défaite aux élections présidentielles et la rude épreuve de la politique d'"ouverture" du président de la République; rien n'a vraiment changé au PS. François Hollande demeure premier secrétaire, aucun consensus ne s'est dégagé sur les causes de l'échec du printemps. Une partie des membres (un tiers environ, selon les fédérations) a pris le large, surtout des adhérents à 20 euros.
Selon le strauss-kahnien Pierre Moscovici, "la crise dépasse de loin les adhérents à 20 euros, elle touche tout le Parti socialiste" mais celui-ci demeure "un parti fort" de par ses bataillons d'élus. "C'est assez paradoxal. Le gouvernement met en oeuvre une politique qui est résolument de droite (...) Et face à cela, on voit une gauche qui balbutie son discours", estime l'un des "jeunes qui montent", Benoît Hamon.
Les socialistes misent sur les municipales pour redorer leur blason, avec une stratégie fixée par François Hollande: unité à gauche mais pas d'alliance avec le MoDem. Reste à savoir si les maires des grandes villes respecteront la consigne.