Crash au Brésil : aucun survivant, 2 Français étaient à bord

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
"Il n'y a pas de traces de survivant" dans l'avion de ligne qui s'est écrasé au Brésil dans la nuit de mardi à mercredi, a indiqué le président de la compagnie aérienne brésilienne TAM. Deux Français étaient à bord de l'appareil, un 3ème qui se trouvait sur les lieux au moment de l'accident est porté disparu. Un Airbus A320 a raté son atterrissage à l'aéroport Congonhas de Sao Paulo. Il a glissé sur la piste détrempée par la pluie et a terminé sa course dans un bâtiment avant de prendre feu. 184 corps ont été retrouvés sur le site de l'accident. Le bilan final est estimé à plus de 200 morts

Deux Français étaient à bord de l'Airbus A320 de la compagnie brésilienne TAM qui s'est écrasé dans la nuit de mardi à mercredi à Sao Paulo au Brésil. Un troisième Français qui se trouvait sur les lieux au moment de l'accident est porté disparu, a annoncé la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. Le consulat général français de Sao Paulo "est pleinement mobilisé" et "reste en contact avec les autorités brésiliennes et la compagnie aérienne afin de s'assurer qu'aucun autre compatriote n'est à déplorer parmi les victimes", ajoute Pascale Andreani. Pour le moment, 184 corps ont été extraits des décombres de l'avion et du bâtiment, quatre personnes sont décédées à l'hôpital. Le bilan final est estimé à plus de 200 morts. 186 personnes étaient à bord de l'avion : 162 passagers, six membres d'équipage et 18 employés de TAM. "Il n'y a pas de traces de survivant" dans l'avion accidenté, a indiqué mercredi le président de la compagnie aérienne. Un deuil de trois jours a été décrété par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva. Nicolas Sarkozy a assuré de la "solidarité de la France". Les Etats-Unis, l'Allemagne et l'Espagne ont présenté leurs condoléances. L'Airbus A320 en provenance de Porto Alegre, dans le sud du pays, a raté son atterrissage. L'appareil, exploité par TAM, la plus importante compagnie brésilienne, a glissé sur la piste détrempée par la pluie, il est passé au-dessus d'une avenue fréquentée située en contrebas et a terminé sa course dans un bâtiment de la TAM dans lequel 50 à 60 personnes étaient en train de travailler. Des dizaines d'ambulances se sont précipitées sur les lieux et, sur des images de télévision, on a pu voir la queue de l'appareil dépasser du hangar en flammes alors que les pompiers tentaient de maîtriser l'incendie, qui s'est propagé à un immeuble voisin. C'est le plus grave accident de l'histoire de l'aviation brésilienne et la deuxième grande catastrophe aérienne en moins d'un an au Brésil. En septembre, un Boeing 737 a percuté un petit jet privé au-dessus de la jungle amazonienne et 154 personnes ont péri dans cette catastrophe. Le jet privé avait réussi à se poser. L'aéroport Congonhas, en plein coeur de Sao Paulo, la plus grande ville du Brésil, est confronté depuis des années à des problèmes avec ses pistes. Le revêtement de l'une des pistes d'atterrissage a été récemment rénové. Les autorités ont tenté cette année d'interdire les gros appareils sur cet aéroport, de peur que l'un d'entre eux ne quitte ses courtes pistes d'atterrissage. Le trafic aérien a été fréquemment perturbé au Brésil depuis l'accident survenu en septembre, qui a révélé une série de défaillances telles que des infrastructures déficientes et surchargées et du personnel sous-payé. En juin, les ailes de deux avions se sont touchées alors qu'ils se déplaçaient au sol sur le tarmac de Congonhas, ce qui avait alimenté les craintes sur les conditions de sécurité dans cet aéroport. Du côté de l'enquête, aucune hypothèse n'est exclue : une erreur humaine ? Est-ce à cause de la piste ? Le stress ? Une mauvaise décision ? Le parquet fédéral a demandé la fermeture de l'aéroport de Congonhas en attendant les résultats de cette enquête, qui devrait durer au moins 10 mois. La liste des passagers du vol JJ 3054 de la compagnie TAM peut être consultée sur le site www.tam.com.br.