Donald Trump affronte le démocrate Joe Biden. 1:42
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Laetitia Drevet
L'émission de M6 "Enquête exclusive" consacre ses trois prochains numéros à l'élection présidentielle américaine, qui aura lieu le 3 novembre. Seront abordées les conséquences de la crise sanitaire, la personnalité de Donald Trump et l'élite noire américaine, explique Bernard de la Villardière vendredi dans "Culture Média", sur Europe 1.
INTERVIEW

Plus que trois semaines avant l'élection américaine et le duel entre Donald Trump et Joe Biden tient le monde entier en haleine. En France, le magazine Enquête exclusive se saisit du sujet avec trois magazines d'affilée entièrement consacrés aux Etats-Unis, une première pour l'émission de M6. Vendredi dans Culture Médias sur Europe 1, le journaliste Bernard de la Villardière a présenté ces trois prochains numéros, diffusés les dimanches 18 et 25 octobre, ainsi que le 1er novembre. 

40 millions d'Américains menacés d'expulsion

Le premier épisode est consacré aux conséquences sociales et économique de la crise sanitaire. Aux Etats-Unis, touchés de la plein fouet par l'épidémie de coronavirus, 207.000 personnes ont déjà succombé au Covid-19. Des dizaines de millions de personnes ont par ailleurs perdu leur emploi, beaucoup plongeant de fait dans la précarité.

"Je n'avais jamais vu autant de SDF dans les rues de New York. La paupérisation est frappante", raconte Bernard de la Villardière. Enquête exclusive s'est rendue dans un tribunal de Columbus, dans l'Ohio, chargé d'étudier les cas d'expulsion. 100 dossiers y sont étudiés par jour. "40 millions d'Américains sont menacés d'expulsion d'ici la fin de l'année", affirme le journaliste. 

La personnalité de Trump au microscope

Le second numéro est intitulé "Le monde selon Trump" et s'intéresse à la personnalité du président. "Sa manière de s’adresser aux foules, aux Américains, de twitter à chaque minute de la journée, son impudeur, son insolence, son manque de vocabulaire, sa vulgarité...", énumère Bernard de la Villardière.

Si les démocrates ne se privent pas de blâmer Donald Trump pour sa piètre gestion de la crise sanitaire, la population américaine, elle, reste très mesurée, raconte le journaliste. "Ce qui m’épate, c'est que quand on les interroge, ils ne désignent personne comme responsable, ils ne prennent pas de bouc émissaire. Ils n'accusent ni l'Etat, ni les riches. Il y a une grande différence avec la mentalité française, où il faut toujours un coupable", note-t-il. 

Le dernier numéro, diffusé deux jours avant l'élection, est consacré à la nouvelle élite noire américaine. "Il y a une bourgeoisie noire, même si de grandes inégalités persistent", justifie Bernard de la Villardière.

Les journalistes s'intéressent par ailleurs à la perception qu'ont les Américains blancs de cette bourgeoisie noire, qui brise des schémas de pensée très ancrés associant les Afro-américains à des délinquants ou à des artistes sans le sou, en tout cas pas à des entrepreneurs à succès. Pour Bernard de la Villardière, "l'épisode Obama n'a pas vraiment imprimé l'Amérique, ni les Américains".