Syrie : la coalition accuse Assad d'accorder "l'impunité" à l'EI

La coalition estime désormais que moins de 1.000 combattants du groupe Etat islamique se trouvent encore en Irak et en Syrie.
La coalition estime désormais que moins de 1.000 combattants du groupe Etat islamique se trouvent encore en Irak et en Syrie. © JAWED TANVEER / AFP
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avec agences
Un général britannique juge le régime de Bachar al-Assad "clairement réticent ou incapable de vaincre Daech".

La coalition internationale antidjihadiste conduite par les Etats-Unis en Irak et en Syrie a accusé mercredi le président syrien Bachar al-Assad de garantir "l'impunité" au groupe Etat islamique dans les zones contrôlées par le régime. Les djihadistes de l'EI "semblent se déplacer en toute impunité dans les territoires contrôlés par le régime, ce qui montre que le régime est clairement réticent ou incapable de vaincre Daech", a déclaré à des journalistes au Pentagone le général britannique Felix Gedney, en utilisant un acronyme en arabe de l'EI.

Pas de frappes dans les zones contrôlées par le régime et ses alliés. La coalition a constaté que de nombreux combattants de l'EI délogés de leur fief de Raqa, dans l'est du pays, s'étaient déplacés vers l'ouest en se réorganisant par petites cellules pour passer plus facilement inaperçus, a précisé le général Gedney, un des responsables de l'opération internationale Inherent Resolve en Irak et en Syrie. Pour autant, la coalition internationale menée par les Etats-Unis n'envisage pas de poursuivre les combattants de l'EI dans les zones contrôlées par le régime et ses alliés la Russie et l'Iran.

Soumis à un déluge de bombardements aériens des Etats-Unis et de la Russie, les djihadistes ont perdu en 2017 les "capitales" de leur proto-état: Mossoul, en Irak, et Raqa, en Syrie. Ils ne contrôlent plus aujourd'hui que quelques villages dans l'est syrien, des poches désertiques dans le centre, et deux quartiers périphériques de la capitale Damas.