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Inès Zeghoul (envoyée spéciale au Maroc), édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : Alejandro Martinez Velez / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP
Parmi les près de 3.000 morts causés par le séisme au Maroc ce week-end, beaucoup habitaient des villages isolés. L'envoyée spéciale d'Europe 1 s'est rendue difficilement au plus près de l'épicentre, à Talat N'Yaaqoub, à la rencontre des locaux et des secouristes sur place.

Dire qu'il est difficile de s'y rendre revient à minimiser les faits. Après le séisme au Maroc, qui a fait près de 3.000 morts selon un dernier bilan, l'envoyée spéciale d'Europe 1 s'est rendue dans le village de Talat N'Yaaqoub, situé au plus près de l'épicentre, après un périple complexe. Depuis Marrakech, il a fallu emprunter l'unique route vers le sud pour une durée de quatre heures, au lieu de deux en temps normal.

Ce temps supplémentaire s'explique en raison des dégâts : des roches sont disposées partout sur l'asphalte, et la poussière empêche de voir à plus de quelques mètres.

Des montagnes de ruines

L'envoyée spéciale d'Europe 1 dit avoir dû s'arrêter plusieurs fois en chemin, car les pierres continuent de tomber des falaises. Sur place, près de l'épicentre, c'est un véritable spectacle de désolation qui s'offre aux yeux des villageois. Aucune maison ne tient debout dans les parages, ce sont des montagnes de ruines.

Il y a également des dizaines d'ambulances. Casque rouge sur la tête, les secouristes espagnols attendent les indications. "Les locaux viennent de nous appeler à l'aide pour que l'on se déplace dans cette zone. Car a priori, il y aurait un survivant sous les décombres", renseigne l'un d'entre eux auprès d'Europe 1. "L'espoir, c'est la dernière chose que l'on peut perdre. On va essayer de trouver ces personnes si elles existent", affirme le secouriste.

Une centaine de morts dans le village

Cependant, dans ce village, personne ne sait vraiment où chercher. Effectivement, à Talat N'Yaaqoub, plus d'une centaine de personnes sont décédées. "Je n'arrive pas à reconnaître ma maison", souffle Rita, une sinistrée. "Mes parents sont morts. Ils sont restés deux jours dans les ruines", confie cette Marocaine.

Au-dessus du village, des hélicoptères font des rondes, désespérément. Il faut souligner qu'une grande partie des victimes du tremblement de terre habitaient ces villes isolées. L'envoyée spéciale d'Europe 1 dit ressentir énormément de détresse, dans un village totalement rasé de la carte.