Présidentielle US : troisième débat mercredi soir, Trump n'a plus rien à perdre

La troisième confrontation télévisée organisée à l'université du Nevada, à Los Angeles, sera modérée par Chris Wallace, journaliste de la chaine Fox News.
La troisième confrontation télévisée organisée à l'université du Nevada, à Los Angeles, sera modérée par Chris Wallace, journaliste de la chaine Fox News. © AFP
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Clémence Olivier , modifié à
Un troisième et dernier débat télévisé est organisé dans la nuit de mercredi à jeudi entre Donald Trump et Hillary Clinton. Le milliardaire risque de tout tenter pour réduire l'écart avec son adversaire. 

Jusqu'où iront Donald Trump et Hillary Clinton cette fois ? Après un premier débat télévisé entre les deux candidats à la Maison-Blanche agressif, un deuxième exercice au ras des pâquerettes, marqué par des accusations en rafale du candidat républicain - sur l'affaire de la messagerie privée utilisée par la candidate démocrate ou les frasques sexuelles de Bill Clinton - et par la riposte de l'ancienne secrétaire d'État sur les casseroles du milliardaire - les impôts, les propos misogynes -, la troisième confrontation télévisée organisée à Las Vegas dans la nuit de mercredi à jeudi, promet d'être mémorable.

Sondage : toujours avantage Hillary Clinton. Car Donald Trump n'a plus rien à perdre dans ce dernier débat. Les sondages des dernières semaines ne lui donnent toujours pas l'avantage. Mardi matin, le site RealClearPolitics, qui fait la moyenne de dizaines et dizaines de sondages, créditait toujours Hillary Clinton d'une confortable avance, avec 48,9% des intentions de vote contre 42% pour Trump.

Les désaccords se multiplient chez les républicains. Mais là n'est pas le seul cailloux dans la chaussure de "The Donald". Les désaccords entre les ténors du parti républicain et le magnat de l'immobilier se multiplient. La semaine dernière, le patron républicain de la chambre des représentants, Paul Ryan a annoncé qu'il ne défendrait plus Donald Trump. Certains cadres du parti l'ont même appelé à renoncer à sa candidature après la publication d'une vidéo de 2005 dans laquelle on entend le milliardaire tenir des propos crus sur les femmes.

"Une élection truquée". Et pour Donald Trump la meilleure défense c'est l'attaque. Cette semaine, le candidat a accusé "les médias corrompus", de "truquer l'élection". "Ils mettent en avant des allégations complètement fausses et des mensonges éhontés pour la faire élire", a-t-il affirmé durant un meeting dans le New Hampshire. Dans son viseur, il cible aussi Hillary Clinton affirmant qu'elle n'était pas dans son état normal lors de leur dernier face à face et suggère qu'elle passe un test anti-dopage avant la prochaine confrontation mercredi.

Le milliardaire est prêt à tout pour l'emporter dans les urnes. Deux heures avant le dernier débat, le 9 octobre, il avait organisé une conférence de presse en présence de quatre femmes affirmant avoir été agressées sexuellement par Bill Clinton. Qui sait ce que le milliardaire peut préparer cette fois ci.

Les révélations de Wikileaks. Hillary Clinton, galvanisée par les intentions de vote, n'est pas pour autant assurée de la victoire dans les urnes. Les électeurs ne la jugent pas digne de confiance et la publication, samedi, par Wikileaks, de trois discours de la candidate payés par la banque Goldman Sachs, ne vont pas les rassurer. Ces textes dévoilent les positions de l'ancienne secrétaire d'État en faveur du libre-échange et de l'autorégulation de Wall Street alors qu'elle dit aujourd'hui vouloir mieux la contrôler. Pour sûr, le magnat de l'immobilier ne se privera pas de s'appuyer sur ces révélations mercredi soir à Las Vegas. Mais il devrait toutefois se méfier de ses sorties parfois plus embarrassantes que fracassantes. Car ce qui se passe à Vegas, ne reste pas toujours à Vegas.