L'ONU dénonce des milliers de détentions arbitraires au Venezuela

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Photo d'illustration. © JUAN BARRETO / AFP
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avec Reuters , modifié à
L'ONU a dénoncé mardi "un usage excessif de la force" au Venezuela et accusé les forces de sécurité d'être responsables de la mort d'au moins 46 manifestants antigouvernementaux.

Les forces de sécurité du Venezuela font preuve d'un recours excessif à la force qui a fait des dizaines de morts pour réprimer les manifestations contre le président Nicolas Maduro et elles ont arbitrairement placé en détention plus de 5.000 personnes depuis avril, dont plus d'un millier sont toujours emprisonnées, a déclaré mardi le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH).

 

 

46 morts imputables aux forces de sécurité. Exposant les conclusions préliminaires tirées de 135 entretiens conduits à distance et au Panama, le HCDH dit avoir enquêté sur 124 décès et en avoir attribué 46 aux forces de sécurité et 27 à des groupes armés progouvernementaux. Des doutes persistent sur les autres décès. "Nous sommes préoccupés par le fait que la situation au Venezuela s'aggrave et par le fait que ces atteintes aux droits de l'homme ne montrent aucun signe d'apaisement, nous sommes donc inquiets de la direction dans laquelle il se dirige", a dit une porte-parole de l'agence onusienne, Ravina Shamdasani, devant la presse à Genève. "La responsabilité des atteintes aux droits de l'homme que nous signalons repose au plus haut niveau du gouvernement."