Carlos revendique son "sang froid" au combat

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avec Reuters

Décrivant de manière parfois opaque et contradictoire son parcours de "révolutionnaire professionnel", "Carlos" s'est présenté mercredi devant la Cour d'assises spéciale de Paris comme un "combattant" au sang froid. "Je suis tireur d'élite", a-t-il déclaré. "Je suis émotionnel, mais dans le combat je suis d'un sang froid inimaginable". Plus tôt dans la journée, le Vénézuélien, de son vrai nom Ilich Ramirez Sanchez, avait abandonné son attitude plutôt fière et bravache pour essuyer quelques larmes en évoquant ses "camarades morts" au combat.     

"J'ai vu des bombardements, des civils, des gens tués comme des chiens", avait murmuré dans un sanglot la légende du terrorisme des années 1970 et 1980, évoquant le "septembre noir" de 1971. "Carlos" est jugé une seconde fois en France où il est emprisonné depuis 17 ans. Remis à la France par le Soudan en août 1994, il purge une condamnation à perpétuité prononcée en 1997 pour les assassinats de deux policiers français de la DST et leur informateur, en 1975 à Paris. Il répond aujourd'hui de quatre attentats qui ont fait onze morts et près de 150 blessés en 1982 et 1983.