Seine-et-Marne : l'auteur présumé de nombreuses croix gammées interpellé

Police.
L'homme était toujours en garde à vue mardi soir (Illustration). © AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Un homme de 41 ans, soupçonné d'avoir réalisé quatorze dégradations et tagué des croix gammées, a été interpellé lundi soir en bas de son domicile au Mée-sur-Seine. Il était en possession de bombes de peinture de même caractéristiques que celles utilisées pour les tags et a été placé en garde à vue.

Un homme de 41 ans, soupçonné d'avoir tagué des croix gammées et des inscriptions sibyllines dans divers endroits de Seine-et-Marne a été arrêté et placé en garde à vue. Il est soupçonné d'avoir réalisé quatorze dégradations entre fin octobre et début janvier, sur des surfaces multiples et variées : des bâtiments publics à Melun, un radar de vitesse sur l'autoroute A5, une soixantaine de tombes du cimetière municipal de Fontainebleau, le mur de la mairie de Vaux-le-Pénil ou encore les églises des villages des Ecrennes et Echouboulains.

Toujours de couleur rose, les croix gammées étaient accompagnés d'inscriptions nébuleuses telles que "Biobananas", "Charles", "free party", suscitant l'émoi et l'incompréhension des habitants et pouvoirs publics.

Repéré grâce à des images de vidéosurveillance

Le suspect a été arrêté en bas de son domicile au Mée-sur-Seine lundi vers 22 heures, alors qu'il "sortait de chez lui avec des bombes de peinture de mêmes caractéristiques que celles utilisées" pour les tags, a indiqué une source policière. Il a été repéré notamment grâce à des images de vidéosurveillance transmises par la gendarmerie, qui a apporté son concours à l'enquête pilotée par le commissariat de Melun.

Inconnu des services de police, le quadragénaire était toujours en garde à vue mardi soir. "C'est un individu manifestement fragile psychologiquement, qui indique avoir eu des différends il y a de nombreuses années avec des membres du collectif de musique techno Biobananas, qui organisait des rave party", a indiqué à l'AFP le parquet de Melun.

"L'auteur est manifestement animé d'un sentiment de persécution, il a voulu attirer l'attention (...) et ne ciblait pas de religion précise ou d'institutions particulières", a ajouté le parquet, précisant qu'il "devrait être déféré demain" en vue d'éventuelles poursuites.