Un homme d'une vingtaine d'années a été tué par balles dans le centre-ville de Marseille dans la nuit de dimanche à lundi, a appris l'AFP de sources policières et auprès des marins-pompiers, après une information initiale de BFM Marseille Provence.
Peu avant 01h00 lundi, les marins-pompiers de la deuxième ville de France sont intervenus près du quai de la Joliette (2e arrondissement), au nord du Vieux Port. A leur arrivée, ils n'ont pu que constater le décès de la victime, tuée par une dizaine de balles de petits et gros calibres, notamment de type kalachnikov. La police judiciaire a été saisie.
Selon les premiers éléments de l'enquête, quatre hommes en voiture auraient pris la fuite après les faits et leur voiture aurait été retrouvée incendiée dans le 4e arrondissement, selon une source policière. Si l'identité de la victime n'est pas connue, ni ses éventuels antécédents judiciaires, le procédé ressemble fortement à ceux employés lors des "narchomicides".
Une cinquantaine de personnes tuées à Marseille en 2023
Une cinquantaine de personnes ont été tuées en 2023 à Marseille dans la guerre que se livrent des bandes rivales - au premier rang desquelles les clans "Yoda" et "DZ Mafia" - pour le contrôle du trafic de drogue dans la cité phocéenne.
Depuis novembre, le rythme de ces assassinats a considérablement ralenti et, si le lien avec le trafic de stupéfiants était avéré dans ce cas, il s'agirait du deuxième "narchomicide" depuis le début de l'année, contre 14 l'an dernier à la même époque.
Le 23 janvier, un homme de 24 ans, connu de la justice notamment pour trafic de drogue, avait été tué par balles dans une cité paupérisée de Marseille. Pour contrer ce trafic, le gouvernement a lancé mi-mars des opérations anti-drogue "place nette XXL" dans toute la France et particulièrement à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône, avec le renfort de nombreux policiers.
Elles sont destinées à "porter un coup d'arrêt aux trafics de drogues", avait indiqué le président Emmanuel Macron, qui s'était déplacé à cette occasion dans la cité marseillaise de la Castellane. Plusieurs centaines de personnes ont depuis été interpellées partout en France, mais le ministère de la Justice n'a, à ce jour, donné aucun chiffre sur les suites judiciaires décidées à leur encontre.