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Après trois ans de négociations, aucun accord sur le Brexit n'a été trouvé. Vincent Hervouet prédit que c'est "dans le dernier quart d’heure de la dernière heure du dernier jour que chacun se résignera au compromis raisonnable", car "c'est ainsi que fonctionne l'Union"

Pas de fumée blanche à Bruxelles. On espérait un accord ce matin sur le Brexit. En vain.

Rappelez-vous, le divorce devait avoir lieu le 29 mars et les naïfs précisaient à 23 heures GMT, dernier carat. Puis le 12 avril, promis juré. Puis le 31 octobre... Après on fêtera la Toussaint et même les Britanniques seront pardonnés. Pour tenir cet ultime rendez vous, les experts ont négocié toute la nuit, les juristes devaient mettre l’accord en forme aujourd’hui, et le Conseil européen l’adopter demain. Abracadabra, encore raté ! 

On se lève et les Britanniques sont toujours sur le pas de la porte, le chapeau à la main. Rien n’est signé, tout reste à faire. Cela fait trois ans que cela dure, ils n’en peuvent plus et nous non plus. Il n’y a pas de divorce heureux, sauf à la télé.

Mais il reste encore quinze jours !

Et c’est à l’arraché, dans le dernier quart d’heure de la dernière heure du dernier jour que chacun se résignera au compromis raisonnable. C’est ainsi que fonctionne l’Union. C’est pour cela que Boris Johnson a juré qu’il préférerait crever dans un fossé plutôt que réclamer un nouveau sursis. Bojo, l’écervelé échevelé qui a rejeté le plan dont Michel Barnier disait qu’il ne pouvait pas être amendé d’une virgule, tel le Coran, le copain de l’abominable Trump que l’Europe méprise, le factieux qui a renvoyé les députés aux champs, alors qu’il n’en avait pas le droit, qui aurait menti à la reine et finira enfermé à la Tour de Londres, Bojo est habile.

Il pourra se raser la tête ou se faire une crête d’Iroquois, il va entrer dans l’histoire, tête haute.