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Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce mercredi, elle s'intéresse aux Jeux Olympiques de Pékin qui s'ouvriront dans 15 jours. Selon elle, ils ressembleront à un film de science-fiction.

Les Jeux olympiques d’hiver de Pékin commencent dans 15 jours maintenant. On en sait un peu plus sur la façon dont ils vont se dérouler, avec encore beaucoup d’incertitudes quand même. Vous comparez ces jeux à un film de science-fiction.

Pékin 2022, ça va être un mélange de Blade Runner, et 2001 Odyssée de l’Espace. Vous connaissez le pitch du film. Un mystérieux virus appelé Covid et ses variants font planer une menace sérieuse sur les Jeux olympiques. Comment les athlètes vont-ils s’en sortir ? C’est presque ça. Ne cherchez pas les figurants dans ce blockbuster, il n’y en aura pas. Pas de vente de billets pour le grand public a-t-on appris lundi. Alors huis-clos ou pas ? Les Chinois restent vagues pour l’instant. Il faut bien du suspense. Mais il y aura sans doute quand même des invités. Des écoliers, comme à Tokyo ? Peut-être. Mais on parle aussi de dignitaires du parti communiste chinois. Ça n’est pas Hollywood, c’est Pékin.

Les sportifs arrivent petit à petit dans la capitale chinoise depuis plusieurs jours maintenant. Et ils débarquent dans une ambiance de fin du monde. Un aéroport vide, comme à l’abandon. Les seuls gens qu’ils croisent sont habillés avec des tenues anti-bactériologiques. On ne rigole pas avec la bulle sanitaire stricte à Pékin. Et que les sportifs ne cherchent pas de chaleur humaine pendant leurs repas à la cantine. Ce sont des robots qui vont leur livrer leurs plateaux depuis le plafond pour limiter au maximum les risques. En plus des robots de désinfection. Je vous conseille de laisser une petite lumière allumée quand vous regarderez les jeux au petit matin, ça peut être effrayant comme spectacle. 

Pour les sportifs, c’est une vraie source de stress.

 

Une ambiance d’apocalypse pour des jeux olympiques, évidemment que c’est dur à vivre. Même si beaucoup en prennent leur parti : si ça peut garantir la tenue de la compétition... Là, on est à 15 jours de la cérémonie d’ouverture, et la pression va encore monter d’un cran. C’est-à-dire qu’à partir de maintenant, deux traits sur l’auto-test et vous restez à la maison. Certains athlètes ont d’ailleurs renoncé à des compétitions pour éviter tout risque de contamination, comme les patineurs français Papadakis Cizeron, absents des championnats d’Europe. Leur but cette année, ce sont les JO, ils ne veulent pas tout gâcher avant. Mais la plupart ont choisi de faire leur saison quand même, il faut bien se préparer avant des jeux. Ça veut dire qu’ils stressent tout le temps, ils ne peuvent pas s’empêcher d’avoir un regard méfiant dans leurs hôtels ouverts à tous les touristes sur le circuit de la coupe du monde de ski par exemple. C’est éreintant. Avec la petite phrase « le risque zéro n’existe pas » qui trotte dans leur tête.

On peut envoyer de la force à la délégation française parce que les sportifs vivent quand même un moment hors du temps entre suspense et angoisse.