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L'arrivée du printemps semble s'annoncer, de nombreux insectes sont sortis de leur léthargie hivernale comme les lézards, les abeilles, les bourdons ou encore les gendarmes. Depuis sa ferme de Boisset, Fanny Agostini a pu constater qu'ils avaient repris une activité printanière de façon précoce.

On a coutume de dire que les hirondelles font le printemps mais bien d’autres signaux peuvent nous annoncer une entrée en matière printanière. 

Surtout que la ligne de démarcation entre hiver et printemps est de plus en plus tenue, le symbole des hirondelles pourrait être détrôné par d’autres indicateurs. Sur la façade de la maison de Fanny Agostini, par exemple, un lézard des murailles avait déjà entrepris de se dorer la pilule ce mercredi après-midi. Ce reptile est un animal à sang froid que l’on dit poïkilothermes, c’est-à-dire qu’il il a besoin que les rayons du soleil soient suffisamment chauds pour sortir de sa léthargie hivernale.

Les lézards sont déjà de sortie et c’est le cas aussi de tout un tas d’insectes.

La plupart des insectes ont des températures précises de reprise d’activité. Ainsi, le bourdon va avoir besoin d’une température de 10° au minimum pour commencer à bourdonner, 13° C pour les abeilles qui se saisissent de l’occasion pour se dérouiller les ailes. Fanny Agostini a vu des gendarmes rouges et noirs, que l’on appelle aussi "diables du cherche midi" en raison de leur attirance pour le soleil. Il y a aussi les fourmis, mais là tout dépend de l’exposition de la fourmilière. Si elle est orientée plein sud, ça chauffe plus vite et elle se mettent en action plus tôt. Moins réjouissant, les tiques que l’on observe de façon anormalement précoce y compris en altitude à Boisset. Le chien d’une voisine de Fanny Agostini a d’ailleurs été piqué en plein hiver, il y a déjà deux mois.

Pour les végétaux, ça se passe comment ?

C’est très en avance, comme on l’a tous remarqué cette année. Chez Fanny Agostini, en montagne dans le prés, c’est une farandole de gentianes, jonquilles et véronique de perse. En Suisse, c’est une tradition depuis 1818 qui annonce le printemps. C’est le secrétaire géniale du parlement lui-même qui vient constater l’apparition du premier bourgeon d’un marronnier emblématique à Genève. Il a fleuri il y a quatre jours, un bourgeonnement de plus en plus tôt depuis 2009 ce qui est encore un signal du changement de climat qui n’étonne plus personne sauf peut-être les hirondelles elles-mêmes qui voient encore une fois le printemps les coiffer sur le poteau.