C'est le jour J pour les salariées d'Indiscrète, ex-Aubade. Cet été, leur entreprise de lingerie made in France, située à Chauvigny, près de Poitiers, a été placée en redressement judiciaire après de gros problèmes financiers, puis elle a été endeuillée par le suicide de son directeur, Didier Degrand.
Une soixantaine de potentiels repreneurs. Un formidable élan de solidarité s'est rapidement créé autour de ces salariées, et celui-ci n'a heureusement pas été un feu de paille. Vendredi est la date butoir pour les repreneurs intéressés, pour déposer un projet devant le tribunal de commerce. Et le nombre de dossiers potentiels est inespéré. Selon nos informations, une soixantaine de repreneurs possibles se sont manifestés depuis juillet. Le chiffre réel de candidat sera connu vendredi soir.
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"L'impression qu'il n'y avait que nous à y croire". Tous ne déposeront pas un projet sur le bureau de l'administrateur judiciaire, mais voir autant marques d'intérêt est un excellent signal. "Même pour l'administrateur, c'est presque du jamais vu", commente Béatrice Mongella, la co-gérante d'Indiscrète, au micro d'Europe 1. "Quand le redressement judiciaire a été prononcé, on se sentait un peu seules au monde, et on avait vraiment l'impression qu'il n'y avait plus que nous pour croire encore à Indiscrète. Avoir tous ces projets, ça fait chaud au cœur", confie-t-elle.
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Des profils divers. Impossible à ce stade de savoir combien de dossiers tiennent vraiment la route. Mais l'on sait déjà que les profils des repreneurs potentiels sont extrêmement variés : de la start-up de jeunes entrepreneurs au mécène plutôt rentier.
Combien d'emplois sauvés ? L'examen des dossiers va commencer dès vendredi. Les repreneurs potentiels devront mettre sur la table une nouvelle stratégie marketing, et dire combien d'emplois conserver parmi les vingt couturières et 110 vendeuses à domicile. Le dénouement est espéré avant la fin de l'année. "Le redressement judiciaire a porté ses fruits, les commandes ont été multipliées par six", relève-t-on chez Indiscrète. "Maintenant doit venir le temps du rebond."