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Carole Ferry, édité par Ophélie Artaud
À cause de la crise Covid, de la guerre en Ukraine et de la flambée des prix de l'énergie ou encore de l'alimentation, le pacte de stabilité budgétaire imposé aux pays membres de l'Union européenne est suspendu jusqu'à la fin de l'année prochaine, a annoncé ce lundi la Commission européenne. L'objectif est de permettre aux pays d'avoir plus de flexibilité et de continuer d'investir dans leur économie.

Le retour a plus de rigueur budgétaire pour les pays de l'Union Européenne (UE) attendra encore un peu. Depuis mars 2020, le pacte de stabilité est suspendu et il va le rester encore tout au long de l'année 2023, a annoncé lundi la Commission européenne. Les États n'auront donc pas d'obligation de passer sous les 3% de déficit public.

Offrir "des marges de manœuvres aux politiques budgétaires nationales"

En cause : la crise Covid et la guerre en Ukraine. Sans oublier le fait que les États membres doivent également faire face à la flambée des prix de l'énergie, de l'alimentation, mais également aux ruptures d'approvisionnement qui touchent à la fois les ménages et les entreprises. Pour eux, ce n'est donc pas le moment de revenir à des règles budgétaires trop strictes. Car cela ferait prendre le risque de casser la croissance.

"Nous proposons de maintenir en 2023 la clause de sauvegarde générale", qui permet de déroger temporairement aux limites de dettes et de déficits fixées par le Pacte de stabilité, a déclaré le vice-président de la Commission, Valdis Dombrovskis, lors d'une conférence de presse. "Cela offre des marges de manœuvre aux politiques budgétaires nationales pour réagir rapidement en cas de besoin."

L'objectif est de permettre aux pays d'avoir plus de flexibilité pour continuer à investir et à soutenir leur économie. Les dépenses supplémentaires seront donc autorisées, mais uniquement pour les priorités fixées par Bruxelles. Cela concerne notamment la transition énergétique, la transition numérique, les investissements nécessaires pour sortir de la dépendance au gaz et au pétrole russe ou encore les aides aux personnes les plus vulnérables face à l'inflation.

La Commission européenne prévoit de vérifier comment l'argent sera dépensé à l'automne prochain.