Légère baisse du chômage prévue en 2016 liée au plan massif de formation de chômeurs

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avec AFP , modifié à
La France devrait compter 25.000 chômeurs de moins au terme de l'année 2016, selon les chiffres de l'Unédic publiés mardi.

L'Unédic, qui gère l'assurance chômage, prévoit une diminution de 25.000 chômeurs en 2016, une "légère baisse" liée essentiellement au plan massif de 500.000 formations supplémentaires pour les chômeurs annoncé par François Hollande, selon les prévisions financières de l'organisme publiées mardi.

Une baisse plus lente que prévue. Ces prévisions sont nettement moins optimistes que les précédentes, qui tablaient en octobre, pourtant avant l'annonce du plan Hollande, sur une baisse de 51.000 demandeurs d'emploi en catégorie A (sans activité) en 2016. "Avec l'entrée en formation de demandeurs d'emploi prévue par le plan d'urgence (pour l'emploi, NDLR), le nombre d'inscrits en catégorie A baisserait en 2016", de 25.000 personnes, écrit l'organisme paritaire.

L'astuce de la formation. François Hollande a annoncé en janvier un plan de 500.000 formations supplémentaires à destination des demandeurs d'emploi les moins qualifiés. L'entrée en formation fait basculer les inscrits dans la catégorie D de Pôle emploi, nettement moins commentée chaque mois que la catégorie A. Ils ne sont alors plus considérés comme chômeurs car pas disponibles immédiatement. Mais selon l'Unédic, en 2017, cette baisse serait "en partie atténuée par le retour en catégorie A des demandeurs d'emploi entrés en formation en 2016". L'organisme table tout de même sur 26.000 chômeurs de moins en 2017.

Le déficit de l'assurance-chômage en hausse. Le nombre de demandeurs d'emploi incluant ceux exerçant une activité réduite continuerait en revanche d'augmenter, de 26.000 en 2016, et de 10.000 en 2017. Le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) passerait, lui, de 10,2% fin 2015 à 10,1% fin 2016, et à 9,9% fin 2017. Ces prévisions plus pessimistes, conséquences notamment d'une révision à la baisse des prévisions de croissance (1,4% au lieu de 1,5%), devraient entraîner un déficit de 4,2 milliards d'euros pour le régime, nettement plus fort qu'escompté. En 2017, ce déficit s'améliorerait légèrement, à 3,6 milliards, et la dette culminerait à un record de 33,6 milliards (25,8 actuellement).