Bernard Arnault sur Europe 1 - Tiffany LVMH 4:20
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Thibaud Le Meneec , modifié à
Invité de la matinale d'Europe 1, mardi matin, le PDG du groupe LVMH Bernard Arnault s'est exprimé sur le rachat du joaillier américain Tiffany pour la somme de 16,2 milliards de dollars. Pour l'homme d'affaires, la marque "est une icône de l'Amérique qui se rapproche de la France" mais "n'est pas une affaire à redresser".
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En rachetant lundi Tiffany pour la somme de 16,2 milliards de dollars (environ 14,6 milliards d'euros), LVMH ne s'est pas simplement offert un géant mondial de la joaillerie, réalisant au passage la plus grosse acquisition de son histoire. Pour Bernard Arnault, son PDG et invité exceptionnel de la matinale d'Europe 1, mardi, il s'agit véritablement d'un "mythe pour les Américains" qui rentre dans le giron du groupe de luxe français et d'"une icône de l'Amérique qui se rapproche de la France", comme il l'explique au micro de Sonia Mabrouk.

 

"C'est un mythe pour les Américains et aussi mondial", a-t-il expliqué. "La petite boîte bleue [caractéristique de la marque, NDLR] est quelque chose qui fait rêver. C'est la seule marque qui est propriétaire d'une couleur : le bleu Tiffany. Quand vous achetez une bague de fiançailles, la boîte bleue est un symbole d'amour extraordinaire. Cela fait rêver tous les Américains et les Américaines."

Tiffany n'est "pas à redresser"

La marque Tiffany, créée en 1837, n'a pas connu que des hauts et est actuellement "engagée dans un processus de transformation important" selon son directeur général, Alessandro Bogliolo. "Ce n'est pas une affaire à redresser", balaie Bernard Arnault sur notre antenne. "Elle fonctionne bien, avec un chiffre d'affaires important et un bénéfice substantiel. Premièrement, il ne faut pas la redresser."

Les défis sont pourtant là : Tiffany "doit améliorer avec nous sa désirabilité à long terme. C'est ce que je veux faire avec l'ensemble de mes marques. Aura-t-on une désirabilité encore plus forte dans dix ans ? Il faut toujours penser à long terme. Les résultats économiques sont une conséquence mais ne doivent pas être un objectif."

Pou y parvenir, LVMH va devoir soutenir une marque dont la pénétration des marchés est inégale. "C'est le marché américain à l'origine, c'est la première marque américaine de luxe et de très loin. C'est une marque très forte au Japon et qui est moins forte en Europe, où il y a beaucoup de potentiel de développement et un peu moins forte aussi en Asie. Là, la proximité avec le groupe LVMH va lui permettre de se développer de manière plus rapide et plus efficace en bénéficiant de l'atout de participer au premier groupe de luxe mondial."