LVMH est sur le point de racheter le Joaillier américain Tiffany. On parle là de la plus grosse acquisition jamais réalisée dans le monde du luxe. Une opération à 15 milliards d’euros. Ce serait également, si cela se fait, comme c’est très probable - la plus grosse acquisition jamais réalisée par le groupe de Bernard Arnault. Tiffany, c’est la première marque de luxe américain, une marque mythique, paerçue notamment dans un fameux film, Diamant sur Canapé, avec Audrey Hepburn. Tiffany s’apprête donc à tomber donc dans l’escarcelle de Bernard Arnault, numéro un mondial du secteur, avec des marques comme Vuitton, Dior, Fendi, Berluti…
La Bourse se montre enthousiaste
Avec cette acquisition, le groupe va doubler la taille de la "joaillerie-horlogerie", secteur où il possède déjà Chaumet, Tag-Heuer mais aussi l’Italien Bulgari, racheté en 2011, qui végétait et qui depuis qu’il est géré par LVMH a vu ses ventes doubler et sa rentabilité quintupler ! L’objectif c’est de refaire la même chose, avec Tiffany, qui est une "belle endormie".
Et d’ailleurs, la Bourse croie à la magie Bernard Arnault. En général quand une entreprise lance une OPA, son action baisse. Là, c’est le contraire. L’action LVMH monte. La Bourse anticipe déjà la réussite complète de l’opération.
Une réussite française
Toutes les grandes marques de luxe, qu’elles soient françaises, italiennes, ou américaines, appartiennent maintenant à des groupes français, que ce soit, LVMH ou Kering, le groupe de François-Henri Pinault qui réussit également très bien avec Gucci, Yves Saint-Laurent ou Balenciaga.
Le luxe est un monde à part. Contrairement aux autres secteurs, où c’est le retour du local, des petites marques, dans le luxe, on est dans le monde du rêve, du paraitre, du show-off. Et il faut d’énormes moyens marketing pour faire vivre ces grandes marques. D’ailleurs, dans le luxe, on ne parle pas de marque - trop vulgaire - mais de "griffe". Des griffes qui vous saisissent, et qui ensuite vous procurent de très généreuse marge.
LVMH est ainsi la plus grosse entreprise cotée à la Bourse de Paris, valorisée à près de 200 milliards d’euros. Et Bernard Arnault est devenu la troisième fortune mondiale - 94 milliards - derrière Bill Gates et Jeff Bezos.