Égalité femmes-hommes : dans les entreprises, le salaire ne sera pas le seul critère

Un bureau d'entreprise (image d'illustration).
Un bureau d'entreprise (image d'illustration). © GUILLAUME SOUVANT / AFP
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Europe1.fr avec AFP
Les entreprises devront également rendre des comptes en matière d'augmentations et de promotions, a-t-on appris de source syndicale.

Les salaires ne suffiront pas. Pour réduire les inégalités entre femmes et hommes, comme le veut le gouvernement, les entreprises devront non seulement mesurer les écarts de salaires, mais aussi montrer patte blanche en matière d'augmentations et de promotions, selon une source syndicale.

La loi "avenir professionnel". Ces différents critères seraient notés sur un total de 20 points. Les entreprises obtenant moins de 15 pourraient être sanctionnées, a détaillé cette source, confirmant une information publiée mercredi par Les Échos. La "suppression des écarts de rémunération entre les femmes et les hommes" est un nouvel objectif assigné aux employeurs par la loi "avenir professionnel", adoptée définitivement par les députés la semaine dernière, mais pas encore promulguée, le Conseil constitutionnel ayant été saisi sur ce texte.

Le gouvernement avait annoncé dès le mois de mars son intention de créer un indicateur pour mesurer ces écarts de salaires à partir de 2019 et pousser les entreprises à les réduire, avec la menace de sanctions financières à horizon 2022 pour les plus récalcitrantes.

"Le nombre de femmes parmi les dix salariés les mieux payés de l'entreprise". Selon Les Échos, les entreprises devraient ainsi préciser chaque année "le pourcentage de femmes augmentées après un congé maternité", les proportions de femmes et d'hommes bénéficiant d'une augmentation de salaire, "le nombre de femmes parmi les dix salariés les mieux payés de l'entreprise" et le temps moyen entre deux promotions pour les hommes et pour les femmes. Chacun de ces critères serait évalué sur trois points, l'écart de salaires restant prédominant et noté sur huit points.