Carburant : Xavier Bertrand demande à Macron de "convoquer les pétroliers"

Xavier Bertrand (ex-LR) s'est montré indigné jeudi soir par la gestion du dossier des prix du carburant par le gouvernement.
Xavier Bertrand (ex-LR) s'est montré indigné jeudi soir par la gestion du dossier des prix du carburant par le gouvernement. © ERIC PIERMONT / AFP
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avec AFP
"Je serais très heureux d'entendre les arguments de Monsieur Total", a lancé jeudi soir le président de la région Hauts-de-France alors que les appels à bloquer les routes le 17 novembre se multiplient. 

Le président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand (ex-LR) a demandé jeudi à Emmanuel Macron et au gouvernement de "convoquer les pétroliers" afin de les inciter à répercuter à la pompe la baisse du cours du baril.

"Je demande au président de la République et au gouvernement: qu'est-ce qu'ils attendent pour convoquer les pétroliers ?", a lancé Xavier Bertrand sur BFM. Selon lui, "le prix du baril (...) depuis début octobre a baissé de 20%". "Et vous savez de combien il a baissé le litre ? Il a baissé entre 3 et 5%. Elle est passée où la différence", s'est indigné le patron des Hauts-de-France. "Je serais très heureux d'entendre les arguments de Monsieur Total, de l'ensemble des pétroliers, parce qu'à chaque fois que le baril augmente, ils ne sont pas en retard pour augmenter à la pompe", a-t-il souligné. "Mais à partir du moment où ça baisse alors là ils ne sont pas pressés, ils baissent avec le frein à main. C'est se moquer du monde", a encore tempêté Xavier Bertrand.

Réunion à Bercy avec les distributeurs de carburant. Jeudi, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a assuré de son côté que les distributeurs de carburant s'étaient engagés à répercuter au jour le jour la baisse des cours du brut sur les prix à la pompe. "S'agissant des compagnies pétrolières, elles ont pris l'engagement de réduire leurs marges au maximum pour que là aussi les prix à la pompe soient les plus bas possibles pour les consommateurs", a ajouté Bruno Le Maire. Le gouvernement tente d'apaiser la grogne sur la hausse des prix du carburant, à l'approche d'un appel à bloquer les routes le 17 novembre.