Le secteur aérien attend une aide

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Hervé Novelli recevra mardi les compagnies aériennes et les agences de voyages.

Les voyagistes et les compagnies aériennes, touchés par les perturbations causées par le nuage de cendres venu d'Islande, ont demandé lundi l'aide du gouvernement, qui a promis de soutenir les petites entreprises les plus fragilisées.

"Il faut que chaque pays aide économiquement et l'Europe aussi" et que cette aide "soit "rapide", a demandé Lionel Guérin, le président de la Fédération nationale de l'aviation marchande (FNAM), qui regroupe les principales compagnies françaises. Le secteur aérien perd "entre 50 et 60 millions d'euros par jour" en France, dont 35 millions pour Air France-KLM, selon lui.

Les voyagistes

"On va demander des aides pour nous faire passer le cap en matière de trésorerie et on va demander qu'on nous rembourse tous les coûts générés par cette crise", a fait savoir le président de l'Association française des tour-opérateurs, René-Marc Chikli, sans préciser qui devrait supporter ces coûts.

Le Syndicat national des agences de voyages, qui dit représenter la moitié des entreprises du secteur, avait auparavant souligné que l'éruption en Islande survenait dans une période cruciale pour le secteur, celle des vacances scolaires. Son secrétaire général, Jean-Marc Rozé, a déclaré que la plupart des grands tour-opérateurs, qui comptent parfois 10.000 passagers bloqués à destination, avaient engagé des frais pour venir en aide à leurs clients.

Réunion à Bercy

Une réunion a lieu mardi à Bercy entre le secrétaire d'Etat chargé du Tourisme Hervé Novelli et les tour-opérateurs ainsi que les compagnies aériennes. "Prêts garantis, accompagnements, coups de pouce", font parties des pistes envisagées, a expliqué le secrétaire d'Etat, soulignant qu'"au final cette crise volcanique est une crise économique". Il a aussi précisé qu'il s'agissait notamment d'aider les PME.

L'Union européenne a annoncé lundi qu'elle était prête à autoriser les Etats à aider financièrement leurs transporteurs aériens, comme après les attentats du 11 septembre 2001.