Carburants : les prix ont (un peu) baissé

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avec Pierre-Baptiste Vanzini à Nantes, et AFP , modifié à
La crise boursière a fait baisser les prix de 3 centimes mais ce répit n’est que temporaire.

Souvent pointés du doigt pour ne pas répercuter les baisses de prix, les pétroliers semblent avoir joué le jeu : les prix des carburants à la pompe en France ont reculé d'un peu plus de trois centimes la semaine dernière.

Au cours de la semaine du 8 au 14 août, le gazole s'est vendu en moyenne 1,3032 euro le litre, contre 1,3357 euro la semaine précédente, selon les relevés de la Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC) publiés mardi. Même baisse du côté du super sans plomb 95 (1,4890 euro le litre contre 1,5216 euro auparavant) et du sans plomb 98 (recul de 1,5591 à 1,5303 euro le litre).

Le "bon côté" de la panique boursière

Cette baisse des prix n’est pas une opération commerciale mais relève de la logique mathématique : lorsque les cours du baril de pétrole baissent, les prix à la pompe sont aussi en recul.

La panique sur les places boursières ayant aussi fait baisser les cours du pétrole, l'Union française des industries pétrolières (Ufip) a estimé la semaine dernière que cela devrait se traduire par un recul de 4 à 5 centimes dans les stations-services françaises d'ici le 20-22 août. Toutefois, si les marchés boursiers se relèvent, le prix du baril devrait regrimper et entraîner les prix à la pompe.

Les clients encore très circonspects

Cette baisse conjoncturelle des prix intervient quelques semaines après le dernier épisode d’une longue polémique : les pétroliers sont accusés d'être plus prompts à relever les prix des carburants qu'à les baisser.

Au passage en caisse à Nantes, Fabienne ne voit d'ailleurs pas beaucoup de changement. "Je n'ai pas calculé à quelques centimes près mais je ne pense pas que ça a baissé. En tout cas, ce n'est pas ça qui va arranger le pouvoir d'achat, c'est certain", estime la cliente.

Michel, lui, a senti la baisse, mais il la trouve trop légère. "Entre jeudi de la semaine dernière et aujourd'hui (mercredi), il y a cinq centimes de moins. Je pense que le prix du baril de brut a largement plus baissé", tranche-t-il. "Quand il y a une hausse, deux jours après, on la retrouve à la pompe. Quand on annonce une baisse, ça demande huit jours", regrette ce client nantais.

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