Cabu, exposition, dessinateur 11:00
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Antoine Cuny-Le Callet , modifié à
A l'occasion de l'ouverture de l'exposition "Le Rire de Cabu", consacrée au dessinateur abattu lors de l'attaque de Charlie Hebdo en 2015, sa femme Véronique Cabut était l'invitée d'Europe 1, vendredi. Elle décrit cette exposition comme un événement joyeux plutôt que comme un hommage funèbre.
INTERVIEW

Cinq ans après l'attaque de Charlie Hebdo et alors que se tient le procès des attentats de 2015, Véronique Cabut, la veuve du dessinateur de presse, présente "Le Rire de Cabu". Cette exposition ouvre ce vendredi à l'Hôtel de ville de Paris et montre toute l'étendue du génie de celui qui a tout croqué pour nous faire rire. Elle était l'invitée d'Europe 1 vendredi, prenant la parole pour la première fois depuis la mort de Jean Cabu. "Le rire, c’est ce qui soulage, un remède contre la barbarie", a-t-elle notamment déclaré.

Du "dessinateur tout-terrain" au "visionnaire", Véronique Cabut ne manque pas de superlatif pour décrire son mari. Très émue au moment de partager ces quelques anecdotes sur le caricaturiste de Charlie Hebdo, elle trouve toujours le moyen de rire en repensant à l'un de ses dessins. Les jolies filles, les monstres, les personnages atypiques, les salles d'audience, la ville, la campagne : "Il vivait avec deux piliers : Charlie Hebdo et Le Canard Enchaîné. Tout était matière à dessiner, sa vie c’était le dessin." 

Carte de presse et Trèfle de 1924

Répondant aux questions de Patrick Cohen, Véronique Cabut retrace le fil de l'exposition qui permet d'admirer la diversité du travail de Cabu. Certaines pièces très personnelles sont aussi exposées : sa carte de presse, une lettre de condoléances envoyée par le président américain Barack Obama ou encore sa voiture, "La trèfle de 1924". "En 1969 dans Pilote, il a fait un dessin : 'Faut-il interdire les voitures dans les villes ?' Ça a beaucoup fait rire Anne Hidalgo", s'amuse-t-elle.

Alors que le procès des attentats de 2015 a débuté en septembre, Véronique Cabut fait état de son soulagement d'avoir pu témoigner : "C’était indispensable. On est dans un état de droit, je pense que le témoignage des familles est très important. La meilleure des réponses, c’est cette exposition. 'Le rire de Cabu', je pense que c’est un remède."