Richard Malka 1:35
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Chloé Triomphe, édité par Léa Leostic
Alors que le procès des attentats de janvier 2015 se tient depuis début septembre, Al-Qaïda a de nouveau menacé "Charlie Hebdo", qui a réédité des caricatures de Mahomet. Richard Malka, l’avocat du journal satirique, alerte sur les nouvelles menaces proférées par l’organisation terroriste, qui concernent selon lui tous les Français.

Le procès des attentats de janvier 2015 se tient devant la cour d'assises spécialement composée depuis le 2 septembre et jusqu’au mois de novembre. La journée a également été marquée par les déclarations de l’avocat de Charlie Hebdo, Richard Malka, qui a alerté sur les nouvelles menaces proférées par Al-Qaïda. "Evidemment Charlie Hebdo est menacé de manière très précise. Des photographies sont diffusées et des noms sont cités. Il ne faudrait pas que l’histoire se répète. Il ne faut pas laisser cette équipe seule au front à porter ce combat. Le meilleur bouclier, c’est qu’il y ait cinq, dix, 50 Charlie Hebdo pour qu’ils n’aient plus une cible sur le dos", a-t-il confié lundi.

"66 millions de Français sont menacés"

Mais Richard Malka va plus loin : "j’attire aussi votre attention sur le fait qu’en réalité, ce sont 66 millions de Français qui sont menacés par les communiqués d’Al-Qaïda qui visent aussi bien le Président de la République, dont ils veulent dicter la conduite puisqu’il ne devrait plus permettre la liberté de conscience des Français."

"Tous les Français doivent réagir"

"Les médias sont visés, leur liberté est mise en cause. Les Français qui osent soutenir Charlie Hebdo aussi, et les Musulmans sont mis en garde quand ils ne soutiennent pas suffisamment le prophète, c’est-à-dire quand ils ne vont pas assassiner n’importe qui, n’importe où. Ce sont tous les Français qui sont menacés et ce sont tous les Français qui doivent réagir", a-t-il poursuivi.

Le journal satirique a réédité les caricatures du prophète Mahomet avant l'ouverture du procès des attentats de janvier 2015. Al-Qaïda avait par la suite publié un communiqué expliquant que le raid meurtrier contre Charlie Hebdo "n’était pas un incident ponctuel" et en évoquant les "héroïques frères Kouachi".