Woody Allen 1:22
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Nicolas Carreau
L'autobiographie du cinéaste Woody Allen sort ce mercredi aux éditions Stock sous le titre "Soit dit en passant". Il y raconte son enfance, ses passions et se défend durant une centaine de pages des accusations d'agressions sexuelles sur sa fille adoptive Dylan Farrow. 

L’autobiographie de Woody Allen sort ce mercredi en librairie, aux éditions Stock. Initialement prévue pour le 29 avril, la sortie de l’ouvrage controversé a été décalée à cause de l’épidémie de coronavirus. Dans ce livre, intitulé Soit dit en passant, le cinéaste, âgé de 84 ans, retrace son enfance à Brooklyn, ses années théâtre, jazz et ses différentes passions. Il se défend également des accusations de violences sexuelles formulées par sa fille adoptive Dylan Farrow. 

Son enfance à Brooklyn

Et le livre commence à la Woody Allen. Il dédie son écrit à sa compagne actuelle, Soon-Yi, "la meilleure d’entre toutes". "Elle me mangeait dans la main jusqu'au jour où j’ai vu qu’il me manquait un bras." Ensuite, le réalisateur repart du début : son enfance. Il vit à Brooklyn et un test de QI l’envoie dans une classe pour surdoués. Mais, écrit-il, "je détestais toutes les institutions scolaires". On s’en serait douté. 

On apprend dans Soit dit en passant que Woody Allen lit assidûment. Des bandes dessinées. Les aventures de Spiderman, Batman… "Mes amis", écrit-il encore, "vous êtes en train de lire l’autobiographie d’un misanthrope illettré et fan de gangsters en prime. Un solitaire sans culture." Il se met quand même à s’intéresser aux classiques, à la musique et à la philosophie, à la fin du lycée, quand il remarque que les filles, elles, n’y sont pas insensibles. Il évoque ses années théâtre et jazz. Ses films aussi, bien sûr.

Les agressions sexuelles évoquées

Woody Allen ne fait pas l’impasse sur les accusations d’agressions sexuelles dont il a fait l’objet et s'en défend durant une centaine de pages. Pour ces motifs, la sortie de l'ouvrage avait suscité un tollé aux Etats-Unis et son éditeur Grand Central Publishing (une filiale du groupe Hachette) avait refusé de le publier après des protestations de certains de ses employés et de Ronan Farrow, le fils du cinéaste, en guerre ouverte contre son père.

Cet ouvrage retraçant le parcours du réalisateur permet de retrouver son univers, étrangement familier, qui ressemble à ses films. Des lignes incroyablement bien écrites et drôles, avec cet humour pince-sans-rire qui caractérise Woody Allen. Il n’est pas seulement un cinéaste qui a marqué son temps, c’est aussi un grand écrivain.