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Voitures thermiques : la Commission européenne revient sur ses objectifs et assouplit sa mesure

Barthélémy Philippe . 1 min
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Union européenne (Illustration) Nicolas Economou / NurPhoto / NurPhoto via AFP / © Nicolas Economou / NurPhoto / NurPhoto via AFP

Après avoir interdit la vente de voitures thermiques dans les 27 pays de l'Union, mesure-phare du pacte vert européen adopté il y a quelques années, l'Union européenne rétropédale et autorise la vente d'une part limitée de voitures thermiques. Une décision saluée par plusieurs dirigeants européens, dont Emmanuel Macron.

C'est la mesure phare du pacte vert européen adopté il y a quelques années par l'UE : la fin de la vente des voitures thermiques d'ici 2035. Mais ce 17 décembre, l'Union a décidé d'assouplir sa mesure et accepte la vente d'une part limitée de ce type de voitures.

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L'interdiction de vendre des voitures thermiques neuves dans les 27 pays de l'Union européenne dès 2035. Un séisme pour l'industrie automobile, à l'origine de 80.000 destructions d'emplois. Et après tant de conséquences irréversibles, la Commission de Bruxelles décide d'appuyer sur le frein. 

Faire baisser les émissions de CO2 à 90ù au lieu de 100%

Le plan de la Commission prolonge l'autorisation de vendre des véhicules thermiques et hybrides en nombre limité au-delà de 2035. Les constructeurs devront faire baisser de 90% les émissions de CO2 de leurs véhicules neufs au lieu de 100%, et compenser les émissions restantes en montant en puissance sur l'acier bas carbone Made in Europe et les biocarburants. Un aménagement salutaire, selon Jean-Michel Pinto, spécialiste de l'industrie automobile au cabinet Roland-Bergueur.

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"L'industrie dit qu'on va pas y arriver et la croissance de l'électrique va moins vite que prévu. L'année 2035 devenait un objectif théorique et donc il fallait avoir une discussion sur comment on le fait évoluer", a-t-il précisé. Pour autant, cet assouplissement ne règle pas tout, selon Jean-Michel Pinto. "L'industrie automobile a un problème de compétitivité-coût. Il faut arriver à produire en Europe des véhicules électriques à un coût compétitif et il faut encourager leur adoption", a-t-il conclu.

La Commission a dévoilé plusieurs mesures en ce sens : l'UE va par exemple débloquer 1,5 milliard d'euros et des prêts à taux zéro pour la filière européenne des batteries électriques. Enfin, la France a obtenu gain de cause sur l'instauration d'une préférence européenne qui obligera les constructeurs à se fournir en composants fabriqués en Europe.

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Ce mardi soir, l'Elysée salue la position équilibrée de la Commission européenne. Le chancelier allemand Friedrich Merz se réjouit quant à lui de voir l'Union emprunter "le bon chemin."