Wallerand de Saint-Just (FN) appelle au boycott d'Orange après des propos anti-FN de son PDG

Stéphane Richard, PDG d'Orange.
Stéphane Richard, PDG d'Orange. © ERIC FEFERBERG / AFP
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Grégoire Martinez , modifié à
TÉLÉCOMS - Wallerand de Saint-Just a appelé les adhérents du FN à boycotter l'opérateur Orange tandis que Louis Aliot et Florian Philippot se sont indignés des propos de Stéphane Richard, son PDG.

Le trésorier du FN et ex-tête de liste aux élections régionales en Ile-de-France, Wallerand de Saint-Just a appelé mercredi soir les électeurs du Front national à boycotter l'opérateur Orange, dont le PDG Stéphane Richard a plaidé pour la création d'un fonds qui aurait notamment pour but de "mener des campagnes anti-FN".

Le FN s'indigne. D'autres dirigeants du FN se sont également indignés mercredi de ces propos du PDG d'Orange, tenus pendant l'entre-deux tours des élections régionales, sans appeler explicitement au boycott. "Que pensent les clients d'Orange électeurs FN de la croisade du PDG de cette entreprise contre leur parti ? #Orange", a lui tweeté Florian Philippot, vice-président du FN. Louis Aliot, également vice-président du FN a publié ce message "Électeurs du FN-RBM, n'oubliez pas que nous sommes une force commerciale importante: pas obligés d'enrichir des gens qui nous insultent!", sans toutefois mentionner l'opérateur de téléphonie.

Des campagnes anti-FN. Jeudi, quelques jours avant le second tour des régionales, Stéphane Richard avait déclaré aux Echos: "Je souhaite que les dix premières fortunes de France, les Arnault, Pinault, Bouygues, Drahi, Niel créent ensemble un fonds de 1 milliard d'euros pour financer les projets des jeunes, de la déradicalisation, des campagnes anti-FN". "J'estime qu'en tant que patron d'une entreprise de 100.000 salariés (...), j'ai des choses à dire. Il faudrait d'abord expliquer aux électeurs FN que, si ce parti accède au pouvoir, cela aura des conséquences immédiates et graves sur l'image de la France à l'étranger: cela rejaillira sur les investissements et sur les marques. Ce serait un choc majeur pour notre économie", avait ajouté le PDG d'Orange.