Les géants d'internet censurent le conspirationniste Alex Jones, après des années d'impunité

Fin juillet, YouTube a retiré quatre vidéos publiées par Alex Jones et l'a suspendu pour 90 jours.
Fin juillet, YouTube a retiré quatre vidéos publiées par Alex Jones et l'a suspendu pour 90 jours. © Capture d'écran
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avec AFP
Affilié à l'extrême-droite américaine, Alex Jones a été accusé de "glorifier la violence" et tenir des propos haineux. 

Apple a supprimé plusieurs podcasts du conspirationniste américain Alex Jones, tandis que Facebook a retiré de sa plateforme quatre de ses pages en l'accusant de "glorifier la violence" et de tenir des propos haineux. Fondateur du site InfoWars, Alex Jones est une personnalité médiatique affiliée à l'extrême droite, devenue une célébrité à la faveur de propos et théories conspirationnistes sur la fusillade de Sandy Hook, en 2012.

Assigné en justice par les parents de victimes. À de multiples reprises, depuis la tuerie perpétrée par Adam Lanza dans une école élémentaire du Connecticut qui a fait 26 morts, dont 20 enfants, Alex Jones a prétendu que le massacre était une mise en scène. Il soutient notamment que les parents des enfants victimes de la fusillade sont en réalité des acteurs payés pour jouer un rôle. Plusieurs familles ont assigné Jones en justice, l'accusant d'avoir propagé ces théories pour accroître son audience et ses revenus.

Des attentats commandités par l'État. Le Texan de 44 ans a évoqué de nombreuses autres théories conspirationnistes, selon lesquelles, notamment, le gouvernement américain aurait commandité plusieurs actes terroristes, comme les attaques du 11-Septembre.

Quatre vidéos retirées par Facebook. Il y a quelques jours, Facebook a retiré quatre vidéos de pages affiliées à Alex Jones qui violaient le règlement du réseau social sur le discours haineux et le harcèlement, a indiqué la plateforme dans un message posté lundi. Depuis, Alex Jones a mis en ligne du contenu supplémentaire sur Facebook, lequel a amené le groupe a suspendre les quatre principales pages du polémiste d'extrême droite. Ces pages sont accusées de "glorifier la violence" et "d'utiliser un langage déshumanisant pour décrire des personnes transgenre, musulmanes et immigrées", en infraction avec le règlement interne de Facebook. Le réseau social précise que c'est bien le langage utilisé et pas les thèses conspirationnistes véhiculées par Alex Jones qui l'a incité à agir.

YouTube a aussi supprimé des vidéos. De son côté, Apple a retiré de sa plateforme la plupart des podcasts d'Alex Jones, information relevée initialement par BuzzFeed. Sollicité par l'AFP pour commenter cette décision et en préciser la portée, Apple n'a pas donné suite. Fin juillet, YouTube a retiré quatre vidéos publiées par Alex Jones et l'a suspendu pour 90 jours. Sa chaîne demeure néanmoins accessible sur la plateforme de vidéos en ligne. "L'establishment s'attaque à la liberté d'expression ici, aux États-Unis", a affirmé Alex Jones dans la dernière vidéo qu'il a postée sur YouTube il y a une semaine.