La nouvelle Barbie qui écoute et parle aux enfants grâce à une connexion internet risque d'être trop bavarde face à certains interlocuteurs malintentionnés, s'inquiète un groupe américain de protection de l'enfance. Lors de sa présentation officielle en février, ce modèle avait déjà fait polémique, notamment en Allemagne où la presse l'avait surnommé "Barbie Stasi".
Micro et Wifi. Avec "Hello Barbie", disponible aux Etats-Unis à partir de début décembre pour 75 dollars, le groupe américain Mattel espère retrouver une place de choix sous les sapins et relancer des ventes en baisse. Dotée d'un micro et d'un haut parleur, la poupée se connecte à internet via Wifi ou Bluetooth afin de pouvoir échanger avec l'enfant.
Les secrets des enfants. "Les enfants se confient à leurs poupées et révèlent des détails intimes sur leurs vies, mais 'Hello Barbie' ne va pas garder ces secrets", s'inquiète toutefois le groupe Commercial-Free Childhood, un groupe de défense des enfants face aux intérêts commerciaux.
Une cible pour les pirates informatiques ? "Tout ce que votre enfant dit est transmis à des serveurs distants où tout sera stocké et analysé par ToyTalk, le partenaire technologique de Mattel. Les employés de ToyTalk et les sociétés partenaires écoutent les enregistrements des conversations de vos enfants, or ToyTalk ne veut même pas révéler qui sont ces partenaires", ajoute Commercial-Free Childhood dans un communiqué. Hello Barbie "pourrait représenter une cible tentante pour les pirates informatiques, qui pourraient accéder à travers la poupée à des données conservées par votre famille sur des appareils et des réseaux domestiques", poursuit le groupe de défense des enfants.