Milipol, le plus grand salon mondial consacré à la défense et à la sécurité, a ouvert mardi à Villepinte. Un millier d'exposants venus de cinquante pays vont y présenter leurs produits et leurs innovations. Parmi elles, des casques qui transmettent le son, non plus par les oreilles, mais par le crâne.
"C'est le crâne qui sert de haut-parleur". 22.000 casques "ostéophones" viennent d'être livrés à l'Armée française, aux policiers, et aux pompiers. Il s'agit d'un bandeau de moins de 200 grammes, à glisser sous un casque de soldat, de pompier ou au-dessus du cagoule de tireur d'élite. Il transmet les sons par les os du crâne et permet de n'avoir rien dans les oreilles, rien devant la bouche. "Le bandeau est placé sur les tempes. L'ordre arrive par la radio dans le bandeau, qui fait vibrer la tête. C'est le crâne qui sert de haut-parleur, et la tête crée le son jusqu'à l'oreille interne", détaille Thierry Gaiffe, patron du fabriquant Elno. À l'inverse, quand le soldat parle, voire chuchote, le casque détecte les vibrations de la mâchoire et restitue les sons.
Crédit photo : Elno
"Un capteur qui fait vibrer le cartilage de l'oreille". Un autre casque, tout aussi innovant, devrait également faire son entrée sur le marché : le casque "cartilagophonique". Ses quatre micros extérieurs filtrent le bruit ambiant (coups de feux, coups de canon, bruit du véhicule…). Les sons sont transmis en utilisant cette fois le petit cartilage situé à l'entrée de l'oreille. "Ici, il n'y a pas de haut-parleur, juste un capteur qui fait vibrer le tout petit cartilage situé juste à l'entrée de l'oreille. La vibration se propage jusqu'à l'oreille interne", indique Eric Richaud, directeur commercial d'Elno. Le casque permet ainsi à son utilisateur d'entendre parfaitement les ordres et les conversations, tout en protégeant ses oreilles.
Crédit photo: Elno