Facebook veut sensibiliser aux dangers sur internet. 2:18
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Martin Cangelosi, édité par Antoine Terrel
Le réseau social a lancé cette semaine une opération de sensibilisation aux dangers sur internet, pour aider les parents et leurs enfants à mieux se protéger face aux risques. 15% des élèves seraient en effet victimes d'harcèlement en ligne. 

Facebook joue la carte de la respectabilité. Le réseau social a lancé cette semaine une grande opération de sensibilisation aux dangers sur Internet, à destination des parents et de leurs enfants, alors que le cyberharcèlement a explosé ces dernières années, et que le confinement a encore un peu plus aggravé la situation. 

 

L'initiative s’appelle "Les cours d’été pour une famille connectée", et prend la forme de vidéos live où tout le monde peut demander à des associations comment être sûr que son enfant ne prend pas de risque quand il passe la journée sur son ordinateur ou son smartphone à surfer sur les réseaux sociaux. Et selon les associations de défense des enfants, il y a urgence. 

Car si, ces dernières années, il y a un peu moins de harcèlement dans la cour d’école, le harcèlement en ligne a lui explosé. 15% des élèves en seraient victimes, soit un million d’enfants en souffrance, voire en détresse. Et Facebook et Instagram (détenu par Facebook) sont les repères préférés des harceleurs, loin devant Snapchat ou Twitter.

Des enfants "surexposés aux risques"

Et le confinement n’a rien arrangé, explique à Europe 1 Justine Atlan, de l’association e-Enfance, décrivant "des adolescents qui vont finir par avoir passé six mois en dehors du cadre scolaire, qui ont été suractifs sur le numérique, et surexposés au risque qu'on peut y rencontrer". "Ils vont être sollicités pour envoyer des contenus d’images ou de vidéos d'eux nus ou a caractère sexuel, vont pouvoir être victimes de publications de ces contenus malgré eux, ou de chantage à la webcam", poursuit-elle. 

Par ailleurs, la situation et la sensibilisation demeurent très complexes. Un tiers des harcelés disent avoir été un jour, eux aussi, des harceleurs.