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XV du Poireau, du Trèfle, de la Rose... D'où viennent les surnoms des équipes de rugby ?

Romain Rouillard / Crédit photo : Geoff Caddick / AFP . 3 min
L'Angleterre (XV de la Rose - en blanc) face au pays de Galles (XV du Poireau - en rouge).
L'Angleterre (XV de la Rose - en blanc) face au pays de Galles (XV du Poireau - en rouge). © Geoff Caddick / AFP

Plus que quelques jours avant le coup d'envoi de la grand messe du rugby mondial qui aura lieu cette année en France. Une Coupe du monde 2023 que ne manqueront pas les places fortes du ballon ovale, souvent désignées par le surnom qui leur est accolé. Trèfle, rose, chardon, poireau... Retour sur l'origine et l'historique de ces sobriquets.

À chaque sélection, son petit surnom. Pour les amoureux du ballon ovale, ils font partie du lexique traditionnel du rugby. À quelques jours du coup d'envoi de la Coupe du monde , qui se disputera cette année en France, Europe 1 revient sur leurs origines, parfois incongrues. 

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L'Angleterre : le XV de la Rose

En optant pour une rose rouge en guise de symbole, la sélection britannique de rugby se distingue de la plupart des équipes du Royaume qui arborent généralement les trois lions, les "Three lions" dans la langue de Shakespeare . Cette singularité tient son origine dans un conflit vieux de près de six siècles. Une guerre civile, liée à la succession de la couronne d'Angleterre , opposant la famille royale de Lancastre à celle d'York. Cette "guerre de Deux-Roses", en référence à l'emblème choisie par les deux belligérants - une rose rouge pour les Lancastre, une rose blanche pour les York - aboutit à la victoire des premiers. Et à l'utilisation, depuis lors, de la rose rouge à cœur blanc comme symbole de l'Angleterre.

L'Écosse : le XV du Chardon 

Parmi les surnoms aux origines burlesques, celui de la sélection écossaise - qui serait né d'un simple accident - figure en bonne place. Au XIIIe siècle, alors que les Vikings tentent de faire main basse sur l'Écosse , l'un d'entre eux aurait marché sur un chardon alors que sa troupe s'apprêtaient à attaquer le château de Slains. Son cri de douleur aurait alors alerté les gardes écossais qui ont pu lancer l'assaut et repousser l'envahisseur. 

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L'Irlande : le XV du Trèfle

Emblème traditionnel de l'Irlande , le trèfle orne tout naturellement le maillot des équipes de football ou de rugby du pays. Lors de sa mission d'évangélisation de l'Irlande, Saint-Patrick aurait ainsi utilisé un trèfle pour représenter la Sainte Trinité. Cette plante et sa couleur verte sont, depuis, des marqueurs incontournables du pays et de ses sélections.

Le pays de Galles : le XV du Poireau

Là encore, un tel surnom demande explication. Selon la légende, il remonterait à une bataille du VIIe siècle face aux Saxons qui se serait déroulée à proximité d'un champ de... poireaux. Le roi David de Menévie, saint patron du pays de Galles , aurait ordonné à ses troupes de porter la plante sur leur casque afin de se distinguer de leurs adversaires. Stratégie payante puisque les Gallois parvinrent à triompher et à repousser l'ennemi. Il n'en fallait guère plus pour faire d'un simple poireau un véritable symbole national. 

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La Nouvelle-Zélande : les All Blacks 

À première vue, l'explication paraît toute simple. Si les Néo-Zélandais arborent effectivement un maillot de couleur noire, l'origine de terme "All-Blacks " n'a, en réalité, aucun lien avec la tenue portée par les joueurs. En 1905, lors d'une tournée en Grande-Bretagne, un journaliste du Daily Mail, impressionné par la dextérité des avants, aurait écrit un article titré "They are all backs", "Ce sont tous des arrières". Or le typographe, chargé à l'époque de dessiner les caractères pour le journal, aurait entendu "They are all blacks", "Ils sont tous noirs". Un surnom conservé et devenu, depuis, l'un des plus célèbres de l'histoire du sport. 

 

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L'Australie : les Wallabies

Aux origines, la sélection australienne aurait dû être connue sous le nom de "rabbits", "les lapins". Un surnom choisi par des journalistes britanniques, trois ans après avoir fait de la Nouvelle-Zélande les "All Blacks". Mais en Australie , le sobriquet fait lever quelques sourcils. D'une part car les lapins, qui envahissent littéralement l'île, sont considérés comme des nuisibles et d'autre part car leur présence est directement liée à la colonisation britannique, les Anglais ayant importé le mammifère en Océanie. Les Australiens lui préfèrent alors un animal endémique, en l'occurrence le wallaby car le kangourou apparaissait déjà sur le maillot de l'équipe de rugby à XIII .

L'Afrique du Sud : les Springboks

À l'image des Australiens, les Sud-Africains ont choisi une de leurs espèces locales pour désigner leur sélection nationale. Et se sont tournés vers l'antilope sauteuse, dite "springbok" en Afrikaans, langue germanique issue du passé colonial néerlandais. À noter toutefois que lors des trois dernières éditions du Mondial, l'animal, qui trônait sur la partie droite du maillot, a été décalé sur la manche pour laisser place au logo officiel de la Coupe du monde.

L'Argentine : les Pumas

Sur le maillot ciel et blanc des Argentins, reprenant les couleurs du drapeau national, prend place un logo représentant un félin. En toute logique, il devrait s'agir d'un puma , l'animal désignant depuis des décennies la meilleure sélection d'Amérique latine. Et pourtant, c'est bel et bien un jaguar qui orne le blason. Une incongruité qui, là-encore, s'explique par la bévue d'un journaliste ayant confondu les deux fauves. Le surnom "Pumas" est pourtant conservé depuis 1965... tout comme le jaguar sur le maillot.