VIDÉO - Tom Pagès, la folle vidéo d'un motard acrobate

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Tom Pagès dans ses oeuvres, à Minneapolis.
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Axel May, édité par B.B , modifié à
Double vainqueur des prestigieux X Games cette année, le pilote nantais, toujours à la recherche d’innovation, vient de tourner, avec un drone, une vidéo de ses figures de voltige. Bluffant. Rencontre avec le roi du motocross "freestyle".
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Dans le jargon, on appelle cela le FMX, pour freestyle motocross. Autrement formulé, vous prenez une petite moto allégée et vous faites de la voltige sur votre engin ! Tom Pagès, 33 ans, est une star de la discipline, vainqueur cette année des X Games de Minneapolis et de Sydney, événements souvent qualifiés de Jeux Olympiques des sports extrêmes.

"La plus grosse difficulté, c’est que j’entendais ce drone proche de mon casque". Les aficionados connaissent l’une de ses figures préférées (et très compliquée, cela va de soi) : une double rotation en l’air en lâchant les mains. Réputé précurseur dans son sport, Tom Pagès n’a pas hésité quand on lui a proposé de tourner une vidéo avec un drone de compétition : "ça n’avait jamais été fait. Et ce que j’aime dans mon sport, c’est essayer d’innover. Là, on était aussi novateurs sur la façon de filmer".

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C’est un autre Tom, "Thomas" Panaiva, pilote de drone de course, qui a dirigé avec minutie et vigilance le drone filmant au plus près les sauts de Pagès. Résultat : l’impression d’être dans un jeu vidéo. "La plus grosse difficulté, c’est que j’entendais ce drone proche de mon casque et il fallait arriver à faire abstraction. Pour la vidéo, j’ai dû refaire les figures, 10, 15, 20 fois. C’était très difficile." Le bruit du drone était "hyper perturbant", insiste Pagès. Il aurait pu ajouter qu’une erreur de trajectoire de l’un des deux pilotes et c’eût été la collision.

Bientôt une motorisation électrique ? La vidéo a été tournée chez Pagès, dans la région de Barcelone, où il s’est récemment installé pour bénéficier des conditions météos les plus favorables. Sur cette ancienne pépinière, accessible par un chemin de terre, le trentenaire a aménagé son camp d’entraînement au milieu de l’alignement parfait des jeunes arbres plantés par l’ancien exploitant. Tout sourire, le pilote-voltigeur raconte qu’il saute jusque à leur sommet, avec juste son casque qui dépasse de la cime des arbres.

Bucolique, Tom ? Eh bien, oui ! Quand on discute avec lui, son côté écologiste saute aux yeux. Il se verrait d’ailleurs bien être l’un des premiers pilotes de voltige à troquer le moteur thermique contre une motorisation électrique. Même si actuellement les performances et le poids de la batterie sont encore trop pénalisants en compétition. Et puis, un comble pour un motard, il déteste le bruit ! Comme quoi, on peut être adepte des sports mécaniques et amoureux de la nature.