VIDÉO - Ligue 1 : Dijon-Amiens interrompu en raison de cris racistes

Prince Gouano, à droite, a été la cible de cris racistes.
Prince Gouano, à droite, a été la cible de cris racistes. © JEFF PACHOUD / AFP
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avec AFP , modifié à
La rencontre entre Dijon et Amiens (0-0) a été arrêtée pendant quelques minutes après des cris racistes contre le capitaine amiénois Prince Gouano, vendredi soir. L'auteur présumé a été interpellé. 
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Le fléau du racisme dans le foot a encore sévi. La rencontre entre Dijon et Amiens, comptant pour la 32e journée de Ligue 1, a été interrompue après des cris racistes. La scène est intervenue à la 78e minute, quand le capitaine amiénois Prince Gouanno s'apprêtait à tirer un corner. "C'est fini on ne joue plus, je ramène mes coéquipiers, on rentre dans le vestiaire", a lancé le défenseur, qui a commencé à quitter le terrain.

Après plus de trois minutes de flottement et une discussion entre les entraîneurs des deux équipes, Antoine Kombouaré et Christophe Pélissier, et l'arbitre du match Karim Abed, ce dernier a demandé au speaker du stade : "Faites bien passer le message, si ça se reproduit on arrête." Les joueurs sont alors retournés sur le terrain, et le match est allé à son terme.

L'auteur des cris racistes interpellé 

La Ligue de football professionnel (LFP) a annoncé, dans la foulée, que "l'auteur des insultes racistes a été interpellé". "Dès ce soir, le club de Dijon a identifié l’auteur des insultes racistes qui a ensuite été interpellé", a écrit la LFP dans un communiqué. 

En outre, la commission de discipline de la Ligue se saisira "dès mercredi" du dossier. La LFP va également "étudier les suites judiciaires à donner". 

"Nous sommes au 21e siècle, c'est inadmissible"

Prince Gouano, interrogé sur BeInSports après la rencontre, a condamné ces cris racistes, tout en faisant passer un message d'apaisement. "Nous sommes au 21e siècle, c'est inadmissible. J'ai marqué le coup en demandant d'arrêter le jeu. De nos jours, nous sommes tous égaux, nous sommes tous des êtres humains. Mon mot d'ordre est l'amour, d'aimer son prochain, chose qui n'a pas été faite. Je ne leur en veux pas, la faute est humaine", a déclaré le capitaine amiénois.

Ces dernières semaines ont été marquées par plusieurs dérives racistes dans les stades européens, notamment en Italie. Des cris de singe ont été dirigés contre Blaise Matuidi et son jeune coéquipier italien Moise Kean à Cagliari, début avril lors d'un match de Serie A avec la Juventus Turin.