Tour de France : cinq choses à retenir de la 2ème étape entre Mouilleron-Saint-Germain et La Roche-sur-Yon

La joie de Sagan, vainqueur dimanche.
La joie de Sagan, vainqueur dimanche. © PHILIPPE LOPEZ / AFP
  • Copié
, modifié à
Peter Sagan a remporté la deuxième étape et pris le maillot jaune grâce à sa victoire au sprint. L’arrivée a été marquée par une chute massive, dans laquelle a été entraînée Fernando Gaviria, vainqueur samedi.

Décidément, les fins d’étape de ce Tour 2018 sont bien mouvementées. Comme samedi, les fans de la Grande Boucle ont longtemps baillé, seulement tirés de leur sieste par l’échappée solitaire de Sylvain Chavanel. Et comme la veille, le final de cette deuxième étape, dimanche entre Mouilleron-Saint-Germain et La Roche-sur-Yon, a été mouvementée.

Une chute massive a empêché plusieurs sprinteurs, dont le Colombien Fernando Gaviria, vainqueur samedi, de se mêler à la lutte. Peter Sagan, en bon champion du monde, en a profité pour régler un sprint réduit à une quinzaine de coureurs et, par la même, empocher le maillot jaune.

La chute qui a tout changé. Les coureurs roulaient à toute allure vers la ligne d’arrivée, quand une chute massive a sectionné le peloton en deux à moins de deux kilomètres de l’arrivée. Sur un virage à droite, une dizaine d’entre eux ont été entraînés à terre. Parmi les victimes : Fernando Gaviria. Le Colombien, vainqueur samedi de la première étape de cette édition 2018, s’est vite relevé. Mais il était trop tard : la victoire, et le maillot jaune, allaient lui échapper.

Sagan en patron. Cette chute massive n’a laissé qu’une quinzaine de coureurs en lice pour la victoire finale, dont… l’inévitable Peter Sagan. Le champion du monde a remporté, en patron qu’il est, ce sprint en "petit comité" devant l’Italien Sonny Colbrelli et le Français Arnaud Démare. Le Slovaque en a également profité pour prendre le maillot jaune à Fernando Gaviria pour six secondes, grâce au jeu des bonifications (le vainqueur de l'étape gagne 10 secondes supplémentaires).

Pour Sagan, cette neuvième victoire d’étape sur le Tour est aussi une belle revanche. L’an dernier, il avait été exclu pour un sprint jugé dangereux dès la 4ème étape, avant d’être disculpé par la Fédération internationale. Son succès n’est en que plus savoureux.  

Chavanel s’est fait plaisir. Sylvain Chavanel n’a pas franchi la ligne en vainqueur, mais il a conquis les milliers de spectateurs massés sur les routes de Vendée. Le vétéran Français, 39 ans, a fêté sa 18ème participation à la Grande Boucle (un record) par une longue échappée en solitaire. Le coureur de Direct Energie, parti avec deux compagnons, s’est retrouvé seul après 30 kilomètres.

Chavanel, qui a compté jusqu’à presque 5 minutes d’avance sur le peloton, s’est finalement fait rattraper, sans surprises, à 14 kilomètres de l’arrivée. La performance n’en reste pas moins remarquable. Chapeau, monsieur Chavanel.

Les deux premiers abandons. Cette deuxième étape a également été marquée par les deux premiers abandons de ce Tour 2018. L'Ethiopien Tsgabu Grmay (Trek-Segafredo) a été le premier à jeter l’éponge, victime de "douleurs abdominales sévères" selon son équipe.

Puis, à 40 kilomètres de l’arrivée, Luis Leon Sanchez (Astana) a été victime d’une lourde chute. L’Espagnol, lourdement touché aux coudes et à l’épaule, n’a pas pu repartir. Sanchez, vainqueur de quatre étapes sur le Tour, abandonne pour la première fois en huit participations.

Froome indemne cette fois-ci. Christopher Froome a vécu une journée moins agitée que samedi. Le quadruple vainqueur et tenant du titre, victime d’une chute la veille, a cette fois rallié l’arrivée sans encombre. Le Britannique compte toujours un peu plus d’une minute de retard sur le nouveau maillot jaune, mais il aura une belle occasion de se rattraper dès lundi.

En effet, la 3ème étape offre au peloton un contre-la-montre par équipes, un exercice dans lequel la Sky excelle. La formation britannique, qui fera office de favori (avec Quick-Step et BMC), devrait permettre à son leader de combler une partie de son retard. Et de revenir, ainsi, dans le jeu.